Il pleut à Vitória depuis hier. Un de ces petits crachins qu’on connaît si bien en Normandie ou à Paris. Vitória, sous le ciel gris, a des allures de ville morte. Personne ne s’attarde dans les rues.
Depuis jeudi soir, les chauffeurs de bus sont en grève. Comme quoi la vie, la vraie, ne se résume pas au football. Du coup, samedi matin, la moitié des caisses du Carone étaient hors service. Le jour de Brésil France ! Le jour où tout le monde s’était donné rendez-vous dans les magasins pour faire le plein de victuailles avant le match.
Hier, après la défaite, les coeurs se sont serrés. Certains ont pleuré. J’en étais tout ému. La fête était terminée... Et puis, non, puisque les provisions avaient été faites, par les copains plus prévoyants, la trentaine de personnes avec qui nous avons, E. et moi, partagé les affres d’une partie désespérante, ont trinqué de nouveau, sont venus me féliciter — me féliciter d’être français, c’est curieux tout de même — et je les ai consolés d’autant plus facilement que j’étais aussi triste qu’eux. Quelqu’un a éteint la télé et a eu la bonne idée de mettre un disque. Et quelques uns ont commencé à danser le forró et nous nous sommes rappelé que le football n’était qu’un jeu. La vie continuait.
E. et moi sommes retournés, ce dimanche, remplir le caddie que nous avions laissé en plan la veille, après avoir calculé qu’il y avait plus de deux heures d’attente pour payer.
Il pleut et les couleurs du drapeau ont disparu des voitures, des façades, des tee-shirts. La ville vit au ralenti d’un dimanche un peu plus triste que les autres.
Ce midi, nous sommes invités à la fête d’anniversaire de P. Finalement, la fête continue !
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