Que l’on corrompe ou que l’on soit corrompu pour 20.000 R$ (environ 7.700 euros), est insignifiant. C’est du moins l’avis de Antonio Carlos Magalhães, plus souvent désigné par son acronyme ACM (prononcer « assez aimé »).
Vieux routier de la politique brésilienne, l’ex-gouverneur de l’État de Bahia, aujourd’hui sénateur, reste une figure incontournable de la scène nationale. Archétype de l’oligarque, personnage roublard, ACM traîne de nombreuses casseroles mais n’a jamais été sérieusement inquiété. Son neveu, le député fédéral Paulo Magalhães, a moins de chance, qui est mis en cause par la PF dans le cadre de l’enquête sur les largesses de Gautama (Cf. l’article du 21 mai).
Qu’un pot-de-vin de 20.000 R$ soit considéré insignifiant, voilà en tout cas qui est... significatif d’un état d’esprit largement répandu, où se mêlent fatalisme et envie. Et qui en dit long sur les sommes en jeu dans les coulisses des pouvoirs...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus ;
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante "Commentaire" ;
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL ;
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien "S'abonner par e-mail", être assuré d'être avisé en cas d'une réponse ;
4) Cliquer sur Publier enfin.
Et parce que vos commentaires nous intéressent, merci de prendre la peine de nous faire part de vos opinions et de compléter ce billet par vos informations !