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04 décembre 2007

Réduire à zéro la déforestation en Amazonie

Une équipe de chercheurs des États-Unis et du Brésil a tenté de chiffrer ce que coûterait de réduire à zéro la déforestation en Amazonie brésilienne et son maintien pendant les vingt ans qui suivraient.

Parvenir à un tel résultat impliquerait de mener trois actions, chacune financée par un fonds spécifique.

Le plus important d’entre eux viserait le maintien des populations de la forêt, qui protègent 40% de l’Amazonie à travers les unités de conservation, les réserves et les terres indigènes. Ses ressources permettraient de financer un programme Bolsa Floresta, sur le modèle de Bolsa Família, l’amélioration de la santé des populations rurales, l’assistance technique et la mise en oeuvre des politiques publiques.

La deuxième mesure consisterait à indemniser les agriculteurs, pour les pertes en revenus qu’ils auraient à souffrir, dans la limite légale de 20% des terres qu’ils possèdent. Évaluer ces pertes a demandé de dresser une cartographie détaillée de l’Amazonie, pour la découper selon les possibilités d’exploitation. Il en est ressorti que, compte tenu des reliefs, de la qualité des sols, des climats, seuls 6% des territoires sont propices à une exploitation de haut rendement (le soja, en particulier), concentrant 50% des besoins en financement.

Enfin, il s’agirait de contrôler l’application de ces mesures en renforçant la présence gouvernementale dans la région.

L’addition serait de 257 milliards de dollars, sur trente ans. Elle a été présentée hier en ouverture de la Conférence sur le climat qui se tient à Bali. Elle correspond à 5,5 dollars la tonne de carbone économisée.

4 commentaires:

  1. Euh... je ne comprends pas le sens de la dernière phrase :s

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  2. @tom, si on divise 257 milliards par le nombre de tonnes économisées sur la période, on obtient 5,5 dollars la tonne (selon les auteurs de l'étude).

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  3. Par la faute des autres pays qui ont déforesté la quasi totalité des autres forêts tropicales humides (Afrique, Indonésie, Asie continentale), l'Amazonie est devenue un bien international.

    Plus davantage par la biodiversité et le côté "régulateur de climat" que par la production d'oxygène, contrairement à une idée reçue.

    En conséquence, cet effort doit être financé par la communauté internationale et pas par le Brésil seul.

    Le "faites ce que je dis, pas ce que j'ai fait", discours habituel des "gringos", est proprement inacceptable

    http://borghesio.typepad.fr/borghesio/

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  4. Ah d'accord... Ca me paraît très raisonnable comme chiffre, vu comme ça!

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