Coup sur coup, deux lecteurs me demandent des informations sur l’impôt sur le revenu au Brésil. Jean de Neuilly-sur-Seine et Jean-Marie de La Celle Saint-Cloud, voici quelques éléments de réponse, qui prennent en compte la toute récente modification des taux et fourchettes.
À compter du 1er janvier 2009, ceux qui disposent d’un revenu mensuel inférieur à R$ 1434, seront dispensés de déclaration et de paiement de cet impôt.
Pour ceux qui sont assujettis à l’impôt, le taux d’imposition est de 0% pour la part des revenus mensuels inférieure à R$ 1434, de 7,5% pour la part des revenus mensuels comprise entre R$ 1435 à R$ 2150, de 15% entre R$ 2151 et R$ 2866, de 22,5% entre R$ 2867 et R$ 3582, et de 27,5% au-delà. Ainsi, toujours sur une base mensuelle, pour un revenu de R$ 4000, les impôts s’élèveront à R$ 437,15.
Divers frais et charges peuvent donner lieu à abattement. Sous différentes conditions, parfois d’une assez grande complexité, c’est le cas des personnes à charges, des frais scolaires, des frais médicaux (plano de saúde) et dentaires, etc.
Les couples peuvent choisir entre une déclaration conjointe ou deux déclarations séparées.
La déclaration se fait obligatoirement via Internet, une fois par an, avant fin avril.
Au total, compte tenu de la complexité de la législation fiscale brésilienne, il peut être intéressant de sous-traiter à un comptable la déclaration. Voire plus, si affinités.
19 décembre 2008
5 commentaires:
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Plutôt moins qu'en France, mais pas encore assez, le poids des impôts indirects (les plus injustes) étant énorme au Brésil
RépondreSupprimerIl faut dire que tant que le poids de l'économie informelle sera ce qu'il est, que de 20 à 70% des foyers et entreprises (souvent modestes il est vrai) selon les régions ne participeront pas à l'effort collectif, il est dur de demander davantage à ceux qui payent déjà...
C'est cette plaie aussi, ce véritable impôt second qu'il faut payer au Brésil: la quasi obligation de passer par des "cartorios", des avocats, des comptables, etc. pour établir la moindre démarche administrative.
La somme totale des impôts payés par les Brésiliens est considérable entre l'impôt sur le revenu, l'IPTU, ... Chaque année cette somme s'élève à l'équivalent des cinq premiers salaires de l'année, en gros, c'est un fait connu publiquement, par exemple en 2008, je crois que tout l'argent gagné jusqu'au 23 mai était pour payer les impôts... D'ailleurs un "bon mot" court à ce propos parmi les Brésiliens : ils disent passer les cinq premiers mois de l'année à payer des impôts à l'état, puis le reste de l'état à payer pour ce que l'état devrait offrir comme services publics mais qu'il ne fait pas ! Heureusement qu'ils ont de l'humour...
RépondreSupprimer@ Virginie : Effectivement, la somme globale des impôts équivalait en 2007 à 37% du PIB, d'où l'idée de dire que les Brésiliens ont travaillé jusqu'au 23 mai pour payer les impôts.
RépondreSupprimerMais c'est une moyenne. La pression fiscale varie sensiblement d'une famille à l'autre. Et ce n'est pas très facile d'y voir clair, compte tenu du secteur informel, de la fraude, de la complexité juridique, etc.
En France c'est 44%, avec un "bouclier fiscal" pour les particuliers à 50%.
RépondreSupprimerEt pourtant le secteur informel est très peu développé, comparé au secteur brésilien...
@ Benjamin : la pression fiscale est supérieure en France, mais les services publics y sont largement supérieurs à ce qu'ils sont au Brésil.
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