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19 mai 2009

L’ex-gouverneur de l’Espírito Santo condamné à 9 ans de prison

Association de malfaiteurs, abus de biens sociaux, blanchiment d’argent, ce sont quelques uns des hauts faits d’arme qui valent aujourd’hui à José Ignácio Ferreira une condamnation à 9 ans de prison.

Gouverneur de 1999 à 2002, José Ignácio avait monté, en famille, une fabrique de soupe, destinée aux pauvres. Cette soupe populaire, ce devait être la grande action sociale de son gouvernement, une idée généreuse inspirée par une action similaire créée dans l’État voisin de Minas Gerais.

En famille, car Madame, Maria Helena Ruy Ferreira, était la secrétaire à l’Action sociale de Monsieur. Rien de mieux que de partager la même soupière ! Soit dit en passant, Madame est condamnée à 13 ans de prison, 4 ans de plus que son mari, parce que, non contente de partager avec lui les mêmes crimes, elle se serait aussi livrée à la corruption...

La soupe populaire, donc. Une bien belle idée que de faire appel à la générosité du patronat capixaba, afin de financer cette usine et la distribution de ses produits aux misérables.

Mais, selon le ministère public, les généreuses donations effectuées par ces généreux chefs d’entreprise servaient une autre soupe. Elles alimentaient en pots de vin le gouvernement. La transformation de la soupe en vin, un miracle auquel même Jésus Christ n’avait pas pensé.

La condamnation a été prononcée vendredi dernier. Il était temps, car hier José Ignácio fêtait ses 70 printemps, l’âge de la prescription.

Bon, n’allez pas imaginer que José Ignácio dormira ce soir en prison. Il a déposé, comme la loi l’y autorise, un recours. Sa défense est la suivante : « Il ne peut pas y avoir de crime parce qu’il n’y a pas eu de victime. ». Et encore celle-ci : « Cet argent était privé et destiné à des entités privées. » On ne saurait mieux dire !

Source : Folha de São Paulo en ligne.

10 commentaires:

  1. Je rêve du jour où des politiciens corrompus subiront les mêmes condamnations en France, fussent-elles virtuelles.

    Chez nous ça se termine par quelques mois avec sursis, dans la plupart des cas

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  2. Bouvard et Pécuchet21/05/2009 20:00

    @ Benjamin : Des politiciens corrompus en France ? Nous ne voulons pas le croire !

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  3. Cher Francis vous tenez ici un cas d’école, l’exemple parfait d’une manipulation orchestrée par une sorte d’alliance politico-judiciaire locale.
    Je m’explique, cet article de folha ne fait que reprendre une information publiée dans la presse locale, (le journal A Gazeta pour ne pas le nommer).

    Pour avoir suivi de près cette affaire, je peux me permettre de jeter un doute sur la condamnation et sa couverture médiatique.

    Truffé d’inexactitudes et de parti pris, le texte original fait honte à la profession de journaliste.

    Tout d’abord l’ex-gouverneur et son épouse n’ont pas été condamnés à 9 et 13 ans de prison mais à plusieurs peines dont la plus grave ne dépasse pas 4 ans. Comme vous le savez, enfin je présume, en droit les peines ne s’additionnent pas.

    Ensuite, le juge Wilson Silva qui est à l’orgine de la peine, ne cache pas on intérêt pour le poste de Desembargador (juge de 2ème instance).

    Et pour brûler les étapes, il n’a pas hésité, et cela en dépit de toute déontologie, à faire publier la condamnation via internet. La copie de sa décision a été envoyée à la presse avant même de l’avoir communiquée aux prévenus et publié au Journal Officiel.

    Son calcul est simple, plus c’est médiatique et démagogique plus il a de chance de décrocher le gros lot.

    Comme vous le savez la justice capixaba, à quelques exceptions près, n’est ni aveugle, ni compétente, et encore moins indépendante de l’exécutif.

    Je ne vais pas énumérer les nombreuses affaires qui vont dans le sens de cette affirmation.

    La presse capixaba, ferait mieux de se pencher sur le scandale des appels d’offres du nouvel aéroport de Vitoria au lieu de faire une chasse aux sorcières.

    Je ne parle même pas du bilan catastrophique en matière de santé publique, de sécurité et de justice de l'administration Hartung.

    J’espère que vous ne tomberez plus dans le piège tendu par une presse aux ordres. J’ai moi-même souvent pris pour argent comptant des informations qui n’étaient rien d’autre que de vulgaires tentatives de manipulations.

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  4. @ MMC : Que la publication du jugement puisse être mêlée à une "manipulation", est une chose. Les faits reprochés aux personnes condamnées sont une autre chose. Autrement dit, l'une n'invalide pas l'autre.

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  5. Là elle est le fond du problème ! Les circonstances de la publication peuvent donner une idée de l'instruction et de la prise de décision.

    Ces condamnations qui je le répète ne sont pas de 9 et de 13 ans mais de 4 ans maximum sont douteuses.

    Un fait ne peut être considéré comme crime que lorsqu'il y a une victime.

    L' accusation de « pot de vin » ne tient la route que lorsqu'il y a des intêrets de l’administration ou de l’argent public en jeu. Dans ce cas précis il n’y avait ni l'un ni l'autre.

    Les faits n 'étant pas constitués ou pas assez caractérisés, cela ne justifiait pas une action plus en avant. Cela avait été confirmé par le STJ (Superior Tribunal de Justiça).

    Cela fait beaucoup de contrevérités.

    Il faudrait que vous vous penchiez sur les faits reprochés, dans ce cas précis la presse n'est hélas pas le reflet de la vérité.

    Je sais que vous pouvez faire la part des choses, au Brésil c'est tellement facile de céder au "tous pourris".

    Certains s'en servent pour faire de la démagogie.

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  6. Merci de supprimer le "elle" en début de phrase, ça aiderait à la compréhension.

    Désolé pour les coquilles.

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  7. @ MMC : Il ne m'est pas possible de corriger un commentaire.

    Il me semble assez étrange que José Ignácio Ferreira se défende d'avoir touché des pots de vin, puisque les condamnations qui ont été prononcées contre lui correspondent à d'autres faits établis par la Justice. Sa défense ne devrait-elle pas concerner les accusations d'association de malfaiteur, d'abus de biens sociaux et de blanchiment d'argent ?

    Il y a des milliers d'articles concernant José Ignácio Ferreira, émanant des plus diverses sources. De nombreux magistrats sont intervenus tout au long des procédures en cours. Ce n'est donc pas seulement l'affaire d'un juge ambitieux. De plus, d'autres accusations restent à juger.

    Puisque vous semblez très bien connaître le dossier, pourquoi ne nous en livrez nous pas les tenants et aboutissants sur votre blog ? Je serais très intéressé de vous lire sur ce sujet.

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  8. "Les faits reprochés aux personnes condamnées". Voilà bien ce qui nous intéresse.
    Quénsuite, tel Francis ou telle Folha fasse des erreurs, cela est moins grave. Car "l'esprit" de gouvernance dans l'Etat de Espirito Santo apparît clairement, lui.
    Et il est dèplorable.
    À croire que ces messieurs qui critiquent la couverture journalistique sont gendres ou brus des accusés.
    Bravo Francis de nous maintenir éveillés !
    Bahiaflâneur
    2 juin2009, 11h30
    Salvador de Bahia

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  9. C'est tellement facile de jouer au procureur en chef, de Bahia, que connaissez-vous de l'affaire et de l'Etat d'Espirito-Santo ?

    Vous êtes qui pour émettre des jugements à l'emporte pièce ? Je ne crois pas vous connaître.

    Ce qui est déplorable, c'est votre commentaire.

    Vous n'avez visiblement besoin de personne pour vous maintenir éveillé, votre science infuse vous suffit largement.

    RépondreSupprimer
  10. C'est tellement facile de jouer au procureur en chef de Bahia, que connaissez-vous de l'affaire et de l'Etat d'Espirito-Santo ?

    Vous êtes qui pour émettre des jugements à l'emporte pièce ? Je ne crois pas vous connaître.

    Ce qui est déplorable, c'est votre commentaire.

    Vous n'avez visiblement besoin de personne pour vous maintenir éveillé, votre science infuse vous suffit largement.

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