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08 mai 2009

Quelle crise ?

La crise, vous en avez entendu causer ? Un quart des Brésiliens ont répondu que non, lors d’un récent sondage, commandé par la FIESP (Fédération des industries de São Paulo), qui cherche à (se ?) rassurer. Et parmi ceux qui en ont entendu parler, près de la moitié disent n’en avoir ressenti aucun effet. Voilà des Brésiliens, les pieds sur terre, qui se fichent de l’actualité comme de l’an 40, qui n’ont pas investi dans des actions, qui ont trois sous sur leur compte en banque quand ils ont un compte en banque, des Brésiliens qui prennent la vie comme elle vient, font leur boulot en pensant au botequim où ils retrouveront leurs potes après le turbin, et se persuadent qu’avec l’aide de Dieu et en prenant leur courage à deux mains leur vie s’améliorera demain ou après-demain.

Le secret du bonheur ? Je vous épargnerai cette conclusion à la con, que jadis l’école républicaine et laïque fourrait dans le crâne des gamins en leur faisant apprendre par cœur des fadaises comme Le savetier et le financier.

6 commentaires:

  1. Les brésiliens ont peut-être toujours connu la crise ???

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  2. @ GB : On peut effectivement se poser la question.

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  3. Salut Francis,

    J'avoue avoir trouvé ta description du travailleur brésilien un rien idéalisée.

    Peut-être que cela dépend des secteurs, mais dans l'informatique mon expérience est assez sensiblement différente. Ils ne font pas du tout leur boulot en pensant au botequim. Ils pensent à ce qu'ils gagnent et à ce qu'ils gagneront demain.

    Entre autres conséquences, les développeurs d'expérience intermédiaire restent rarement beaucoup plus d'un an dans la même société. Changer d'employeur ou ouvrir des enchères est le moyen le plus rapide d'augmenter leur salaire.

    Sans que ce commentaire soit un quelconque jugement. Vu le niveau des salaires au Brésil, vouloir gagner plus et vite est somme toute compréhensible.

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  4. @ Achille : Tous les Brésiliens ne correspondent pas, bien sûr, à ma brève description. C'est pourquoi j'ai écrit : "Voilà des Brésiliens...". Mais, ceux que j'ai décrits, je les connais un peu, ce sont des ouvriers plus que des informaticiens, des Brésiliens du secteur informel aussi qui, comme je le dis, prennent la vie comme elle vient, qui ont des ambitions plutôt modestes.

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  5. Les gens que je connais à Belém, qui vivent très pauvrement dans le secteur informel, ressentent la crise par la chute du travail qu'on leur offre.

    Cela dit, je constate que la monnaie brésilienne constitue un refuge face à la chute de l'euro et du dollar...

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  6. @ Benjamin : Le sondage ne disait pas que tous les employés du secteur informel échappaient à la crise.
    À Vitória, les flanelinhas n'ont jamais aussi bien gagné leur vie, crise ou pas, grâce à l'augmentation continue du parc automobile. Ceux qui travaillent 8 heures par jour et 5 jours par semaine disent gagner actuellement environ 1000 reais par mois, soit un peu plus que 2 salaires minimum. Juste un exemple pour donner un peu de chair à mes propos.

    Quant à la monnaie brésilienne, elle joue au yo-yo depuis quelques mois. Difficile de dire si elle constitue un refuge face à l'euro et au dollar.

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