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26 juillet 2009

Bernard Giraudeau

En feuilletant ce matin le cahier dit Ilustrada de samedi de la Folha, je m’arrête sur le nom de Bernard Giraudeau. Beaucoup de souvenirs liés à la signature de Bernard Giraudeau. De bons souvenirs dans l’ensemble. J’aime bien, chez lui, son côté touche-à-tout. Acteur, réalisateur, producteur, scénariste, écrivain, comme dit sa fiche de police wikipédia, nomenclature 28-A-000501489. Deux ou trois fois, j’ai accompagné Les caprices d’un fleuve. Ce n’était pas l’Afrique que j’avais connue. Ni la même région, ni la même heure. C’était plutôt une Afrique mythique, mais bien sentie, qui résonnait en moi quelque part, comme on disait à Paris dans les années... Les années combien, déjà ? Déjà !

Donc dans la Folha, quelqu’un, que je ne saurais qualifier de journaliste ni même de critique, a pondu quelques lignes à propos de O Marinheiro em Terra. En français, Le marin à l’ancre, je suppose. Ce sont, si j’en crois ces quelques lignes, des récits épistolaires de voyage. Du gâteau, sans doute. Et la cerise sur le gâteau, ce qui doit nous inciter à le croquer à belles dents, selon le scribouillard de plantão de la Folha, je vous l’offre tout entière : « Giraudeau foi best-seller na França com “As Damas do Vento” e tem leitores cativos com suas narrativas de viagens ».

Du marketing pur beurre de cacahuète. La marque Bernard Giraudeau dispose donc d’un marché captif de lecteurs. Plus exactement, son produit récits de voyages. Et puisque tu veux des chiffres, lecteur avide de faits, je te recopie ceci de la fiche de police wikipédia, l’encyclopédie libre : « Son roman “Les Dames de nage” s'est classé 15ème des ventes de romans en France en 2007 avec 117.000 exemplaires vendus (Ipsos/Livres Hebdo n°176), et ce avant sa publication en format poche en 2008. Son dernier titre, Cher amour, publié en mai 2009 aux Editions Métailié, s'est classé 8ème des ventes au classement Relay-Relaxnews du 10 au 16 juin 2009. »

Les dames de nage : c’est un joli titre. Vaguement mystérieux. Qui fleure bon le temps jadis. Il est vrai que la traduction du titre en portugais a perdu en chemin un peu de son charme. Mais sans doute était-ce mission impossible.

Début d’une parenthèse. Allez, encore quelques chiffres, puisqu’ils me sont offerts à la page qui précède. 83% des Brésiliens n’achètent pas de livres. 87% des Brésiliens ne vont pas au cinéma. 93% des Brésiliens ne vont pas au musée. Cela n’a pas beaucoup changé depuis que Blaise Cendrars venait nous rendre visite. Ici. Ce pays en voie de développement figé depuis des décennies. Ce qui n’empêche nullement ce pays de bouger, de remuer, de s’agiter, de se trémousser. Fin de la parenthèse.

Mes pensées reviennent vers toi, Bernard Giraudeau. J’espère que tu as définitivement surmonté ton cancer, ce cancer qui nous avait privé de ta présence après une projection de tes Caprices d’un fleuve. J’ose espérer que tu es loin d’avoir fini ton voyage aux confins des continents perdus dont les contours s’effacent peu à peu avec l’érosion du temps.

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