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18 mars 2011

Vieille Europe et catastrophes naturelles

Nous suivions une petite route de terre dans les montagnes lorsque nous avons aperçu un panneau indiquant à deux kilomètres le site d’une famille produisant du vin et diverses autres denrées. Nous avons bifurqué dans sa direction et, avec quelques difficultés, avons fini par atteindre la cour intérieure de l’exploitation.

Nous avons goûté le vin, une piquette de la pire espèce. Mais nous sommes quand même repartis avec toutes sortes d’autres délices. Dont du miel. « Du miel vieille Europe », m’a dit le fils du patriarche, absent.

Je me suis demandé ce qu’il entendait par là. Je n’ai pas eu besoin de formuler ma question. Mon regard dubitatif avait dû le mettre en éveil. « Du miel produit par des abeilles venues d’Europe, pas d’Afrique ». J’ai pensé « Jeune Afrique ». Mais qui aurait compris parmi mes compagnons ?

Les jours se suivent et se ressemblent, il ne cesse de pleuvoir. Les inondations à répétition ont même fini par provoquer la colère de la population qui a envahi la BR 262. Les zones touchées concernent plus de 100.000 habitants dans notre seul État. Les sans abri se comptent par milliers.

Pour l’ensemble du Brésil, on peut multiplier. Par dix, par vingt. Dans ces eaux-là, si j’ose dire. À force, je me demande s’il existe un décompte annuel de toutes ces victimes des catastrophes naturelles de notre pays. Le résultat en surprendrait sans doute plus d’un parmi ceux qui suivent avec angoisse ce qui se passe au Japon.

Loin de moi l’idée de comparer les catastrophes, mais force est de reconnaître que le malheur des gens n’intéresse que lorsqu’il est spectaculaire. Sinon, il y a longtemps qu’il en serait fini de la misère, de la faim, des catastrophes pas si naturelles.

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