C’est le chiffre (provisoire) de la croissance du PIB brésilien en 2005, dont la presse nous dit qu’il est décevant, car bien inférieur à celui, je cite, des autres pays émergents. Mais que compare-t-on ?
Les 9,1 % de l’Argentine sont dûs à un effet de rattrapage suite à une crise qui avait vu le PIB plonger.
Les 9,4 % du Vénézuela ne sont-ils pas la conséquence, pour l’essentiel, de la hausse du prix du pétrole ?
Quant au concept de pays émergent, dans lequel on range des pays aussi différents que la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil, a-t-il un sens ? Peut-on ranger dans la même catégorie un pays comme le Brésil où une classe moyenne significative existe depuis des décennies avec la Chine et l’Inde où, pour le coup, émergent des classes moyennes, qui aujourd’hui représentent toutefois moins de 10 % de la population ?
Pour le Brésil, la vraie question derrière l’annonce d’un taux, c’est celle de la diffusion de la croissance. Autrement dit, l’accroissement de la richesse nationale profite-t-il aux couches les plus pauvres et participe-t-il à l’élargissement des classes moyennes ? A cette question, il n’est pas certain que la réponse soit positive. Mais d’autres chiffres tomberont, qui donneront l’occasion d’y revenir.
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