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17 juin 2006

Copa (3)

Hugo Chávez anime — c’est le verbe qui convient — chaque dimanche son programme radiophonique. Cela s’appelle en toute simplicité Alô presidente. Les auditeurs sont invités à poser des questions, les réponses provoquent parfois des incidents diplomatiques. Ce ne sera pas le cas demain. L’explication a été fournie par William Lara, le ministre de l’information : non seulement c’est la fête des pères, mais en plus le Brésil joue contre l’Australie. Hugo Chávez serait un fervent supporter de la Seleção.

Qu’en est-il de ses camarades de l’ALBA ? En toute logique, Evo Morales pencherait plutôt pour l’Équateur. Quant à Fidel, l’unique quotidien cubain n’a laissé filtrer aucun indice.

Au Brésil, le deuil est national. Même Lula s’est fendu d’un communiqué. Est-ce que Mittterrand en avait pondu un à la mort de Coluche ? En Allemagne pour suivre la Copa, Bussunda n’a pas survécu à une attaque cardiaque, après avoir joué au football contre des Américains. Demain, la victoire du Brésil lui sera dédiée par Cafu et les siens.

4 commentaires:

  1. Salut,

    Quelles sont les opinions bresiliennes sur Hugo Chavez ?

    (Ca fait longtemps que je ne fais plus confiance aux "journalistes" francais pour l'information sur l'Amerique du Sud ...)

    http://guerby.org/blog/

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  2. Les opinions brésiliennes sur Hugo Chávez, voilà une question intéressante dont la réponse n’est pas simple.

    En premier lieu et parce qu’il faut bien évoquer la majorité des Brésiliens, l’indifférence.

    Ensuite, l’agacement pour ceux, relativement nombreux quelles que soient leurs affinités partisanes, qui n’acceptent pas qu’un pays rival conteste le leadership brésilien en Amérique du Sud.

    À dire vrai, Hugo Chávez ne jouit guère que de la sympathie, souvent passive, parfois active, d’une partie des militants altermondialistes et de ce qui ressemblerait en France à l’extrême-gauche.

    Cela me donne l’occasion de préciser que les étiquettes politiques au Brésil n’ont pas la même signification qu’en Europe. En 2002 Lula a été élu au second tour à une écrasante majorité, le PT ne recueillant qu’environ 20% des suffrages. Un bon tiers des députés a changé de parti depuis le début de la législature en cours. Autre exemple en Espírito Santo, notre gouverneur, Paulo Hartung, en est à son quatrième parti depuis son entrée dans la vie politique. Il sera soutenu en octobre par la plupart des partis de l’Espírito Santo pour sa réélection.
    Les élus changent de parti lorsqu’ils pensent que c’est le meilleur moyen de gravir les échelons hiérarchiques à l’intérieur d’une organisation politique. Cela d’autant plus facilement qu’ils savent, clientélisme oblige, que leurs électeurs leur sont plus attachés qu’aux partis.

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  3. Intéressant, merci pour ces précisions !

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  4. Complément de réponse à Laurent.
    Selon un sondage IPSOS publiée le 19/6, l'image de Chávez est positive pour 14% des Brésiliens. Même Bush fait mieux, légèrement mieux, avec un score de 16%.

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