La nécessaire flexibilité, à laquelle Lula a fait allusion dans l’ex-Leningrad lors du G13, n’est pas celle des masses laborieuses, mais celle des négociateurs du cycle de Doha de l’OMC. Les négociations semblent au point mort depuis longtemps et, nous dit-on, rien ne paraît devoir débloquer la situation.
Pour Lula, il est de toute première importance que ces négociations aboutissent. Et il n’a pas hésité à encourager la flexibilité de ses propres sherpas, pour peu qu’il y ait réciprocité de la part des Nord-américains et des Européens. En cause, une fois de plus, les subventions agricoles de ces derniers. « Les subventions sont excessives, illégales et inhumaines, a martelé Lula. Elles ont pour effet d’exporter la pauvreté vers les pays en développement qui luttent pour accéder aux marchés des pays développés. Les pays pauvres n’ont pas besoin de faveurs, mais de règles loyales de commerce. »
« Nous avons eu des débats intenses sur le commerce », a confié Vladimir Poutine, laissant entendre que les échanges ont été vifs entre les présidents. Notamment « vis-à-vis du Brésil qui a toujours des positions très tranchées et des exigences très fortes vis-à-vis des pays développés », a précisé le président russe.
Pour Lula, l’absence d’avancée tient au manque de leadership dans le monde actuel. Les États Unis impuissants ? Lula n’a pas forcément tort, tant la supposée unique super-puissance se montre incapable d’arbitrer les conflits qui se multiplient, à commencer par ceux qu’elle crée elle-même.
Cent pays en développement, dont l’Inde et le Brésil, se sont mis d’accord le 1er juillet pour négocier en bloc un accord dans le cadre du cycle de Doha.
Jacques Chirac, qui depuis tout petit (ministre) fait une fixation sur les vaches, est un des obstacles les plus acharnés à cet accord. Qu’il préserve les intérêts des paysans français, est on ne peut plus légitime. N’y aurait-il pas, toutefois, une solution qui permettrait de satisfaire la plupart des acteurs ? Une solution qui est aussi la solution au problème énergétique et qui gagne chaque jour en crédibilité ? Pour cela, il faudrait un peu de courage politique et une claire vision stratégique. L’un et l’autre semblent faire défaut au président français.
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