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18 juillet 2006

PCC etcetera...

Le portier de notre edifício nous racontait ce matin comment il avait été victime d’un assalto la semaine dernière. Cinq garçons sont montés dans le bus et ont aussitôt annoncé l’attaque. Sacs à main, portefeuilles et portables ont été raflés. Et lui, comment s’en était-il sorti ? On ne lui avait rien volé, car il n’avait rien sur lui. Erreur qui aurait pu lui être fatale. De l’index, il désignait le journal posé sur son bureau. La Tribuna titrait sur un couple assassiné hier, faute d’argent.

À propos des assaltantes, G. a haussé les épaules : « Leur vie ne vaut rien, comment celle d’autrui vaudrait-elle quelque chose ? »

Pendant ce temps, le Primeiro Comando da Capital (PCC) continue de semer la terreur dans l’État de São Paulo. Les derniers détails, dont la presse fait ses choux gras, sont dans toutes les conversations. Les avis sont partagés quant à savoir s’il s’agit, de la part du PCC, d’une stratégie à visée politique ou non. Quoiqu’il en soit, les accusations de collusion entre le parti de Lula et le PCC ont commencé d’être déballées.

Selon la commission d’enquête parlementaire sur le trafic d’armes, le PCC serait présent dans huit États, dont l’Espírito Santo. Du coup, les rumeurs les plus folles courent à Vitória. Par précaution, l’on fait évacuer un jour l’université, l’on annule un autre jour telle manifestation sportive. Et chaque jour plus nombreux sont les bandidos qui se réclament du PCC pour impressionner plus encore leurs victimes, comme si c’était nécessaire.

Cela finira-t-il un jour ? En voiture, ce matin, E. rappelait qu’en 1948, dans un texte intitulé Les deux villes, le poète et journaliste Augusto Frederico Schmidt pointait « la ville de la misère, face à nous, en face de notre ville, en position de combat » et ironisait sur « la ville plus visible, qui contemple la misère et dort sans se soucier de l’ennemi qui se renforce ». Depuis bientôt soixante ans, aucune leçon n’a été tirée de cette guerre civile larvée. Comment en serait-il autrement ces soixante prochaines années, s’interrogeait-elle.

Finissons par une bonne nouvelle. DaimlerChrysler a annoncé que son modèle Mercedes-Benz Classe C Coupé Sport ne serait plus produit en Allemagne, mais à Juiz da Fora (Minas Gerais) à partir du premier trimestre 2007.

4 commentaires:

  1. Je dois me rendre prochainement au Brésil. Combien faut-il avoir en poche ?

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  2. Difficile de répondre avec certitude. Personnellement, je rejoins le conseil donné par le consulat de France de Rio sur son site, à savoir un billet de 50 reais. En tout cas, il ne faut pas résister, ni tenter de fuir. Un Français vient récemment d'en faire les frais en tentant de se réfugier dans un restaurant.

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  3. Je confirme. En cas d'agression, ne jamais résister, montrer sa bonne volonté ET AVOIR QUELQUE CHOSE A DONNER. 50 me semble un minimum, et ne pas oublier de proposer sa montre.

    NE PAS PORTER DE BAGUE TROP SERREE, IMPOSSIBLE A RETIRER

    Se méfier : un GOSSE armé est tout aussi dangereux - voire bien plus - qu'un adulte.

    Cela dit, on n'est quand même pas braqué tous les jours, surtout si on ne se déguise pas en touriste^^

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  4. Merci, RdG, pour ces précisions qui peuvent, hélas, être utiles. Même s'il ne faut pas tomber dans la parano.

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