Il aura fallu deux ans pour que le Grand Vitória (GV) accouche de son Conseil métropolitain de prévention de la violence. L’organe ainsi créé, qui associe l’État fédéral, l’Espírito Santo et les cinq municipalités du GV les plus concernées par la criminalité, s’efforcera de coordonner au mieux les services et leurs ressources. Une gageure quand on connaît la complexité de l’organisation administrative au Brésil.
Le taux d’homicide, en particulier dans la tranche d’âge 15 -24 ans, sera un des indicateurs critiques du suivi qui sera entrepris.
Point d’orgue de ce long processus, policiers, juges, fonctionnaires des services concernés et élus ont débattu pendant quatre jours des moyens de lutter contre le crime organisé. Stars de de forum, venus d’Italie, des experts de la lutte anti-mafia ont fait part de leur expérience.
Enfin, pour fêter la signature de l’accord entre les parties prenantes du nouveau Conseil, un concert a été donné au théâtre Carlos Gomes. Un concert associant — et je ne céderai pas aux rapprochements faciles — chanteurs et chef venus d’Italie, et l’orchestre philarmonique de l’Espírito Santo.
Chef-lieu d’une hypothétique province italienne d’outre-mer, voilà à quoi ressemblait Vitória, hier soir, sous les ors de son petit théâtre néo-baroque. D’autant que sont d’origine italienne la majorité de la population capixaba et, dans une plus grande proportion encore, ses élites.
Madame Butterfly était à l’honneur. Dès les premières mesures, poignantes, je me suis absenté. Retour sur une autre scène où se donnait Tosca. J’étais là à l’invitation de Ch. qui nous avait quittés quelques jours auparavant, à la suite d’une intervention délicate sur un nerf auditif.
Retour aussi à la Butterfly de Frédéric Mitterrand vu au cinéma la Pagode, c’était il y a dix ans. Qui m’accompagnait ce soir-là ? Impossible de me le rappeler. Je papillonnais en ce temps-là...
Retour à Lucca où, statufié, Puccini semble méditer la fin de Turandot, assis devant sa maison natale.
Retour encore au débat sur la mondialisation. Qu’en dirait aujourd’hui Puccini, qui avait si bien vu les prémisses de la suprématie nord-américaine ?
Butterfly, comme Pinkerton je te reviendrai un autre jour, un autre soir. C’est promis. Et tu ne te tueras point. Tu es déjà immortelle.
16 août 2006
1 commentaire:
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Francis,
RépondreSupprimerJe tenais à vous remercier et d'autre part,vous dire que votre blog sur le Brésil m'a l'air tout à fait passionnant et digne d'être cité,mentionné...
Je vais d'ailleurs vous mettre parmi mes liens "Brésil".
Dernier point:je vous réponds indirectement dans les articles qui suivront(car c'est une "série" que je veux faire sur les "gauches" dans "les Amériques").
Cordialement,