Les files d’attente sont une des plaies du Brésil. À commencer par celles des banques. Même ceux qui n’ont pas de compte courant doivent y faire la queue. Ne serait-ce que pour payer leur facture d’électricité.
Ce matin, une jeune femme, très classe A – version IBGE, se tourne soudain vers les quelques dizaines de personnes derrière elle et se lance dans une diatribe anti-Lula. C’est une lanceuse de rumeurs. Et, ces jours-ci, les rumeurs deviennent folles. Est-elle payée pour cela ? Est-ce que la liasse de billets de 50 reais qu’au guichet elle sortira d’une grande enveloppe kraft est le salaire de son agitation ? Cela ne semble pas être son genre. Son genre serait plutôt celui du nouveau chic brésilien, dont le sac à main flambant neuf, sobre et élégant, qu’elle porte à l’épaule, est le meilleur signe extérieur de bon goût. Personne ne lui répond, la plupart baissent les yeux, comme s’ils avaient honte d’avoir voté Lula.
Ailleurs, dans les bars et les restaurants a quilo, les agitateurs n’ont pas les mêmes arguments à faire valoir. Mais, avec d’autres mots, plus directs, ils visent la même cible. Aucun contradicteur n’ose là non plus se manifester.
Se pourrait-il que Lula ne passe pas au second tour ? me demande dans un mail l’ami Yvan. C’est bien possible, si les files d’attente continuent de prendre le même chemin que depuis lundi.
04 octobre 2006
3 commentaires:
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je crois que ces files d'attentes sont chose commune dans le continent... quand j'ai le temps je trouve ça plutôt marrant car elle se transforme souvent en discution "philosophique"...
RépondreSupprimerJe ne sais pas "chez vous" mais dans le nord du Brésil, c'est une marée de "prescripteurs d'opinion" qui se déchainent contra Lula, payés pour ça, utilisant même les moyens de leur état ou de leur municipalité (promesse d'emploi de bolsa, d'accès à la cantine - il y a des listes d'attente dans certaines écoles, etc.)
RépondreSupprimerLa municipalité de Vitória étant PT, les actions pro-Alckmin prennent un tour différent. En revanche - c'est ce que dit mon billet -, les anti-Lula n'hésitent pas à charger la barque en proférant mensonges éhontés ou en relayant les rumeurs les plus infâmes.
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