Comment vivre ensemble, vaste question, particulièrement appropriée pour le Brésil, un des champions — ce blog le rappelait hier encore — des inégalités. Vaste question que résume assez bien l’installation de la Sud-Africaine Jane Alexander, à l’entrée du palais d’exposition : un drôle de zig, à bec et à couilles, sous la protection d’un double grillage et de quatre policiers brésiliens en chair, en os et en armes.
Ce drôle de zig, c’est vous, c’est moi, c’est l’homo-brasilienis, c’est l’homo-post-ANC de l’Afrique du Sud, c’est l’homo-pro-life-pro-Bush des condominiums nord-américains.
Autant dire que lorsqu’ils sortent du bâtiment, dessiné par Oscar Niemeyer, les drôles de zigs, sans bras, sans ailes, n’en mènent pas large. Et quand, à la table du restaurant qu’ils ont choisi dans le parc d’Ibirapuera, s’approche un gamin pour réclamer de quoi manger, pour lui et ses trois potes, les drôles de zigs s’exécutent. Malgré la désapprobation du maître des lieux. Et avec la complicité du garçon, un vieil homme qui sait ce qu’avoir faim veut dire.
Nous ne savons pas vivre ensemble, je n’apprendrai rien à personne. Pire encore, nous avons tôt fait de l’oublier. Après les discussions au retour de São Paulo sur le pourquoi et le comment de cette incapacité à vivre ensemble, nous avons tous retrouvé nos appartements et nos maisons, ceinturés de grilles électrifiées, surveillés par les portiers qui se relaient 24 heures sur 24 et les caméras qui fouillent coins et recoins.

non, moi, je sais parfeitement vivre ensemble, ce sont les autres qui ne savent pas vivre avec moi!
RépondreSupprimeret chez moi (manaus, quartier classe média), je refuse de fermer ma porte à clef la nuit... mais ma femme insiste alor...
Seulement 13 heures de car au Brésil dans un leitos, et il gémit (un peu)?
RépondreSupprimerPetit joueur! ^^
C'est vrai, le leito était très confortable ;-)
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