Lancé en novembre 1997, le projet de construction d'un pont routier sur le fleuve Oyapock, reliant la Guyane française au Brésil, vient de franchir un nouvel obstacle. Après la signature chiraco-lulienne d'un accord le 15 juillet 2005 à Paris, les députés français ont donné ce jeudi leur feu vert.
Cependant, ne nous emballons pas ! Cet accord bilatéral ratifié par les députés doit encore être approuvé par les sénateurs avant d'être effectif. Après quoi, dans un an ou deux au train où vont les choses et s'il n'y pas de dérapage post-électoral côté français, le Brésil assurera la maîtrise d'ouvrage de la réalisation du pont proprement dit et chaque pays réalisera la route d'accès et les postes de contrôle situés sur son territoire.
Selon le communiqué de presse, les modalités financières prévoient un « partage équitable des dépenses entre la France et le Brésil ». L'accord ne précise toutefois pas le montant de ces dépenses « compte-tenu de la complexité et des différences entre les deux États des régimes des taxes et de leur application ». On ne saurait mieux ne rien dire...
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Addendum le 12/11 - D'un pont à l'autre...
Les présidents vénézuélien Hugo Chavez et brésilien Luiz Inácio Lula da Silva présideront, lundi 13/11 à Ciudad Guayana, dans l'Etat vénézuélien de Bolivar, la cérémonie d'inauguration du second pont sur le fleuve Orinoco.
L'ouvrage construit par une entreprise brésilienne va permettre de désenclaver les régions peu peuplées du sud et de l'est du Vénézuéla.
Le pont, d'une longueur de 3156 m et dont la construction a duré 5 ans, permettra d'améliorer les transports terrestre et ferroviaire et de renforcer les échanges commerciaux entre le Vénézuéla et le Brésil, qui ont totalisé durant la période janvier-septembre de l'année en cours plus de 3 milliards de dollars.
09 novembre 2006
5 commentaires:
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Le partage des frais latins, ça prend du temps…
RépondreSupprimerMais à quoi pourra donc servir un pont qui reliera deux trous du cul du monde, comme Oiapoque et saint-Georges, dès lors même que d'un côté on ne peut aller qu'à Macapa qui n'est qu'une zone d'importation de tout ce que la Chine produit de plus laid, merdique et de mauvaise qualité et de l'autre qu'à Cayenne qui est l'exemple même de la cité virtuelle où rien ne se fait, rien ne se produit?
RépondreSupprimerSans compter que les deux tronçons de route, le français comme le brésilien, sont parmi les plus dangereux du monde tant sur le plan des accidents que des attaques avec massacres, viols et dans le meilleur des cas, dépouillage intégral?
Déjà qu'il est impossible de juguler l'immigration clandestine brésilienne en Guyane - que les gouvernements successifs de Brasilia ont reconnu comme étant un problème majeur - et qu'en plus aucun échange économique n'est envisageable, A QUOI VA SERVIR CE PONT DE M..., sauf à mettre les "catrais" (piroguiers) au chômage... ces derniers étant à peu près les seuls à vivre honnêtement de leur travail dans le secteur?
C'est quelqu'un qui a vécu dans le coin, qui faisait la navette entre les deux bourgs quatre fois par semaine qui vous a écrit ce témoignage.
Je pense que vous ne verrez pas d'information à ce que je répercute cette information sur mon blog...
N'hésitez pas, répercutez l'info.
RépondreSupprimerRappelez vous le scandale que j'ai fait - qui m'a valu quelques déboires & petites tracasseries - quand j'ai relaté sur le Net l'interdiction faite à des jeunes collégiens brésiliens d'Oiapoque de venir passer quatre heures en face, à Saint-Georges, accompagnés de professeurs responsables, pour une rencontre culturelle dans le cadre scolaire...
RépondreSupprimerOn leur demandait un passeport avec un visa dont la demande ne pouvait se faire qu'à Macapa, avec décision effective prise à Brasilia! (et réponse très aléatoire)
Alors autant édifier un mur de barbelés électrifiés comme sur la frontière mexicano-américaine plutôt qu'un pont...
Le pont ne changera sans doute pas grand chose pour les collègiens d'Oiapoque. Mais, nous savons, vous et moi, que l'objectif recherché avec la construction du pont est tout autre :-)
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