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03 mars 2007

Georgetown avant George Bush

Cahin caha, ainsi va chacun des pays de l’Amérique latine, ainsi va l’intégration latino-américaine. On ne compte plus les groupes et les sous-groupes : Mercosul-Mercosur, ALBA, Pacte Andin, Caricom, OEA, Groupe de Rio...

C’est donc au nom du Groupe de Rio qu’ils se sont retrouvés aujourd’hui à Georgetowm, capitale du Guyana, peut-être le pays le plus méconnu du continent, dont l’élite est en grande partie indienne. Indienne pour de vrai, c’est à dire originaire de Bombay, Delhi, Calcutta, ou plus sûrement des comptoirs portugais des Indes comme Goa, d’où sont originaires les ancêtres de mon ami Antônio, dont je ferai peut-être un jour le portrait pour ce blog.

Mais revenons au 19ème sommet de ce club, dont la principale décision a été de réduire le rythme des rencontres. Certains étaient manifestement contents de se retrouver. Michèle Bachelet ne s’est jamais longtemps éloignée de Lula. Le plus ému était Daniel Ortega : « La différence entre la situation actuelle et celle d’il y a 20 ans est énorme. » Tu as raison, Daniel, la différence est énorme : bien des chefs d’État et des ministres présents aujourd’hui à Georgetown sont classés à gauche par les observateurs internationaux. Pour le reste, la misère, la faim, la corruption, la violence, rien n’a changé. C’était d’ailleurs le thème de la rencontre : comment en finir avec la pauvreté. Gageons que dans 20 ans, à l’occasion du 29ème sommet, la question sera toujours d’actualité.

Remarquons enfin l’absence de Hugo Chávez et d’Evo Morales. Ainsi que celle de Nestor Kirchner, qui s’éloigne chaque jour davantage des positions brésiliennes et chiliennes pour se rapprocher du bolivarisme conquérant.

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Le Groupe de Rio se compose de l’Argentine, du Belize, de la Bolivie, du Brésil, du Chili, de la Colombie, du Costa Rica, de l’Équateur, d’El Salvador, du Guatemala, du Guyana, du Honduras, du Mexique, du Nicaragua, du Panama, du Paraguay, du Pérou, de la République Dominicaine, de l’Uruguay et du Venezuela.

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