Le PIB brésilien a donc crû plus fortement que l’on ne croyait. Du coup, Mantega, le ministre des Finances a pris un coup de chaud, au point d’annoncer que le Brésil était désormais la huitième économie mondiale et qu’elle ne tarderait pas à dépasser la France, septième selon lui.
Le calme revenu, il a bien fallu se rendre à l’évidence que c’était plutôt la dixième place que le Brésil avait décrochée, en supplantant la Corée du Sud. Et encore faut-il être prudent, puisque c’est en avril que seront publiés les PIB 2005 révisés pour le monde entier.
Quant à la France, après avoir été longtemps quatrième, elle est sixième, dépassée par le Royaume-Uni puis la Chine, ce qui, après tout, est on ne peut plus normal, les Chinois étant plus de 20 plus nombreux que les Français, et les Britanniques toujours prêts à leur jouer de vilains tours.
À dire vrai, ces calculs, même s’ils ne sont pas complétement inutiles, reposent sur des méthodologies sujettes à caution et ne disent rien du bonheur des peuples.
C’est justement la révision par l’IBGE de sa méthodologie qui est à l’origine des modifications annoncées hier. Souvent je demande à mes amis brésiliens comment est prise en compte l’économie informelle. Selon les nouveaux comptes publiés hier, le secteur informel a représenté 8% de la richesse créée en 2003, en se fondant sur les activités pour lesquelles les statisticiens ne parviennent pas à distinguer les revenus du travail du revenu du capital. Ce qui est le cas des couturières à domicile, des chauffeurs de taxis clandestins et des camelots...
Vous n’avez pas tout compris ? Moi, non plus ! J’aurais bien des questions à leur poser aux statisticiens de l’IBGE...
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