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15 avril 2007

Économie, économies

Fernando Collor de Mello, vous vous souvenez ? Peut-être, si vous avez quelque chose comme mon âge et/ou êtes brasilianophile. Élu fin 1989, il avait été démis deux ans après avoir pris ses fonctions, suite à une sombre et trop banale affaire de corruption.

Pur produit de l’oligarchie nordestine dont la presse — surtout celle dont il était le patron — vantait et vendait les allures de playboy, Collor avait voulu incarner le néo-libéralisme alors en vogue à travers l’Amérique latine. Au nom du dogme et de l’absolue nécessité de faire des économies, il avait décidé le licenciement d’environ 9.800 fonctionnaires.

La Cour des comptes brésilienne a depuis largement démontré qu’il n’en avait rien été. Bien au contraire, cette décision avait abouti à multiplier par quatre les dépenses afférentes aux missions des fonctionnaires mis à la rue. C’est qu’il avait fallu contracter 33.125 salariés d’entreprises sous-traitantes pour assurer le service dans des ministères comme ceux du Développement, de l’industrie et du commerce, du Tourisme ou encore du Sport. Ce tour de passe-passe, effectué pour le plus grand profit des patrons à la tête des entreprises contractées, illustre on ne saurait mieux ce qui se cache souvent derrière une prétendue politique de maîtrise du budget. Au Brésil et ailleurs...

Le successeur de Collor, Itamar Franco avait réintégré 4.100 fonctionnaires. Lula vient de décider de réintégrer, d’ici 2010, les 5.700 restés sur le carreau et de ne pas renouveler les contrats signés par Collor avec les sous-traitants. Afin, cette fois, de réduire pour de bon les dépenses de l’Union ?

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