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12 avril 2007

De poulets et de footballeurs

Malgré l’augmentation de ses exportations et celle, encore plus forte, de ses importations, le Brésil reste un nain du commerce international. C’est ce que nous rappelle l’OMC, qui vient d’en publier les chiffres 2006.

Les exportations, d’une valeur de 137 milliards de dollars, placent le Brésil au 24ème rang mondial, au même niveau qu’un pays comme l’Autriche. Et ce n’est certainement pas près de s’améliorer, compte tenu du blocage européen — ultime exigence de la Chiraquie, qui ne mollira qu’après extinction des feux — quant aux négociations en cours à Delhi sur la relance du cycle de Doha.

Côté importations, la hausse constante du real par rapport au dollar et la quasi-totalité des monnaies a permis une croissance de 24,2%, à hauteur de 88 milliards de dollars, soit le 29ème rang mondial.

Sur le terrain latino-américain, le Brésil est largement devancé par le Mexique qui a exporté presque deux fois plus (250 milliards de dollars) et importé trois fois plus (267 milliards).

Le solde commercial étant largement favorable au Brésil, nous lèverons ici notre verre de vin du Chili en l’honneur de notre pays d’accueil, grand exportateur, entre autres, de jus d’orange et de café, d’éthanol et de bagnoles, de poulets et de footballeurs.

3 commentaires:

  1. Est-il certain que dépendre d'une manière de plus en plus importante du commerce international, de ses fluctuations et de ses éventuelles crises majeures est un bien?

    Le Brésil, de par ses ressources, pourrait vivre en quasi autarcie; néanmoins, il s'ouvre peu à peu sur le monde, sa balance commerciale est largement bénéficiaire. Bref, ça baigne!

    Ne vaudrait-t-il pas mieux conquérir en priorité un marché intérieur qui reste à créer (tous les miséreux et très pauvres), plutôt que d'aller chercher l'aventure ailleurs?

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  2. Le Brésil est en effet un des rares pays qui pourraient vivre en autarcie. Cela étant, l'autarcie n'a pas que des avantages, loin de là. La qualité des produits destinés au marché intérieur, et c'est souvent le cas au Brésil, souffre d'un manque de concurrence venant de l'extérieur.

    Par ailleurs, les industriels brésiliens commencent à comprendre que pour être compétitif durablement à l'étranger, il faut d'abord s'appuyer sur un marché intérieur fort. Ce qui plaide pour une meilleure redistribution des richesses nationales.

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  3. Oui mais quand cela a pour conséquence de précipiter des millions de ruraux dans des favelas sordides où ils trouveront sous emploi, drogue, conditions sanitaires déplorables, délinquance, pour céder la place à la monoculture du soja destiné à l'exportation, dont les cours peuvent varier d'un facteur trois d'une année sur l'autre...

    Notez bien que je ne défends pas l'autarcie; je dis qu'il faut une ouverture sur le monde progressive, étudiée, raisonnée, qui n'enchaîne pas le pays

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