Au réveil, l’un de mes premiers gestes est d’aller contempler la mer. J’ai beau savoir que ses couleurs ne sont jamais les mêmes, je m’en étonne chaque fois. Ce matin, un fort ressac lui donnait une teinte jaunâtre sous un ciel bleu. Un seul bateau patientait dans ma zone d’observation, trait horizontal gris foncé barré par un trait vertical plus épais et plus clair.
En portugais, estar de ressaca c’est aussi avoir la gueule de bois. Ce qui n’était pas mon cas. En revanche, de fortes douleurs, des brûlures en fait, dues à un reflux gastrique, me lacéraient la poitrine. Rien d’inquiétant en ce qui me concerne, simplement le signe d’une vague de froid anormale qui persiste dans l’Espírito Santo et que mon organisme ne supporte pas. Si les changements climatiques en cours conduisent très probablement à une augmentation de la température moyenne de la planète, nous sommes cependant loin de pouvoir évaluer dans le détail les phénomènes qui nous attendent.
Faire refluer de « mauvaises habitudes » prises par la société, telle semble être la mission que Benoît XVI s’est assigné. Plaider au Brésil, face à des centaines de milliers de fidèles, pour le retour à la chasteté tient sans doute de la mission impossible. Désigner les chaînes de télévision locales comme responsables, entre autres, de la dilution des bonnes moeurs et notamment de la promotion du divorce, relève d'un courage certain, voire d’une certaine témérité.
Force est donc de reconnaître à Josef Ratzinger qu’il n’a pas choisi de suivre la voie facile. Ses prises de position, si elles ne heurtent pas les évangéliques, ne sont pas non plus de nature à consolider à court terme les positions de l’Église. L’ex-dicastère de la curie romaine n’en a cure, qui a choisi de travailler pour le long terme en faisant le pari d’un retour à la morale, après la faillite en 1989 du socialisme réel et maintenant de son vainqueur, le soi-disant libéralisme.
Les signes d’un pareil mouvement sont d’ailleurs déjà perceptibles ici et là. En France la semaine dernière, même s'il y a tromperie sur la marchandise. Aujourd’hui même, lors de la manifestation monstre qui a rassemblé près d’un million d’Italiens pour s’opposer à une transcription transalpine du PACS français...
Sur des questions aussi cruciales que la lutte contre la pauvreté ou la violence, Benoît XVI fait le même pari. Remettre les valeurs morales au centre de l’action des puissants est, selon lui, l’unique manière de réduire la corruption à l’origine de ces maux, principaux facteurs explicatifs du mal développement brésilien et, plus généralement, latino-américain.
12 mai 2007
1 commentaire:
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d´accord mais quand on connait bien les brésiliens on sait qu´ils feront trés bien la part des choses et prendront ce qu´ils voudront du discours catastrophique et sans aucun message de paix de ce pape autoritaire...
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