Selon un pilote, la moyenne quotidienne de vols à l’aéroport de Vitória était de 7 il y a 20 ans, elle est aujourd’hui de 121. Pourtant, l’aéroport n’a pas été modernisé, la tour de contrôle est la même, les équipements sont les mêmes.
La construction d’un nouvel aéroport a été décidée il y a plusieurs années. Les travaux ont commencé en 1995. Puis se sont arrêtés, il y a quelques mois. Suspectée de surfacturation par la Cour des comptes de l’Espírito Santo, l’entreprise en charge des travaux a dans un premier temps suspendu ses opérations, puis, voyant qu’elle n’aurait pas gain de cause, a décidé de se retirer.
Lundi, un sénateur capixaba, Gerson Camata, suggérait d’interdire à cette entreprise de travailler ailleurs. Que croyez-vous qu’il lui a été répondu ?
18 juillet 2007
14 commentaires:
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Le système de corruption sud-américain, celui qui étonne et arrive à faire rire nos compatriotes, celui que les locaux n'aiment pas voir traité par les étrangers que nous sommes, essayant à tout prix de nous convaincre qu'entre ce que malheureusement nous connaissons aussi et ce qui est pratiqué par ici il n'existe qu'une différence de degré alors que c'est bien d'une différence de nature dont il faut parler, est à la base même de ces accidents.
RépondreSupprimerLes années qui viennent en verront d'autres dans tout le continent.
Je suis las !
Eh oui, Patrick, c'est bien d'une différence de nature dont il s'agit. Et il faut vraiment vivre ici, en AL, pour le comprendre.
RépondreSupprimerVoulez vous que je vous parle de l'aéroport de Macapa?
RépondreSupprimerCela dit, quels que soient les scandales en cours et les améliorations à apporter, le transport aérien demeure, et de loin, le plus sûr. Surtout au Brésil où les routes sont un des pires carnages qui existent au monde, sur le plan des victimes civiles
Certes, l'avion reste le moyen de transport le plus sûr au Brésil, et de loin. Mais quand on sait que cet accident était à ce point prévisible, on ne peut avoir que les boules.
RépondreSupprimerles boules, la rage.
RépondreSupprimerqu'on arrête effectivement de mettre les choses sur le même plan...cette corruption et impunité structurelle est insupportable. j'ai pris une fois un vol Santa Cruz - sao Paolo, et nous avons failli nous crasher en vol!! une collusion évitée de peu avec l'autre compagnie nationale bolivienne, la LAB, qui est passé très très prés.le pilote était novice, tant ils sont sous payés et le turn over élevé.tandis que les ejecutivos ont detourné une partie des fonds voués aux formations.j'invente rien...ca a donné un entrefilet dans la presse bolivienne, mas nada.gggrrrrrrr..
Je suis très fan de cette magnifique phrase : " La Cour des comptes de l’Espírito Santo " .. loin de l'idée d'y voir une quelconque officine gouvernementale, je m'imaginais un comité haut-placé jugeant divinement nos actes...vrai que du coup, le juge ayant accordé de nouveau l'accès aux gros porteurs sur la piste de SP serait mal barré !
RépondreSupprimerVous savez, nous avons aussi eu nos crashs, dans un pays en principe surdéveloppé avec des pilotes et des contrôleurs du ciel hyperformés...
RépondreSupprimerLe Mont Saint-Odile, quand les secours ont mis six heures à arriver (à 15km de Colmar) et dont l'instruction du procès a duré 15 ans...
Habscheim, un meeting où un instructeur d'air france a fait le con avec un airbus... 10 morts!
Concorde, au Bourget
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Pour avoir parlé un peu hier avec quelqu'un qui connaît un peu le pilotage (un copi retraité) il estime qu'une part de la responsabilité émane certainement à l'équipage: de la même manière que ce n'est pas le brouillard qui tue sur la route, mais la vitesse trop élevée par temps de brouillard, le pilote a toute latitude pour refuser un atterrissage trop dangereux (il ne manque pas d'aéroports de détournement au Brésil)
Pourquoi ne le fait-il pas plus souvent? pour des raisons économiques bien sûr mais commerciales: parmi ceux qui s'indignent aujourd'hui de cette catastrophe, combien ne hurleraient-ils pas si on leur annonçait un poser par sécurité à Rio plutôt que SP et retard indéterminé?
Je le sais, j'étais dans un avion qui a refusé de se poser à Macapa pour ce motif et qui est revenu à Belém: on était en pleine émeute dans la cabine!
On se plaint des pilotes sous-payés? Alors il faut refuser les compagnies low-coast et la dérèglementation: tout a un coût.
S'agissant des pilotes de la TAM, je n'ai pas connaissance qu'ils se soient plaints ces dernières années d'être sous-payés. Et TAM n'est pas une compagnie low-coast, loin s'en faut.
RépondreSupprimerPour ce qui est des causes de l'accident, les enquêteurs les établiront sans doute et nous les diront peut-être.
Oui, mais imaginez la réaction des passagers si on leur dit qu'ils se poseront à Rio, et si des passagers en attente à Sp voient leur vol annulé parce que l'avion ne se pose pas?
RépondreSupprimerSelon France2, un avion s'est posé juste avant l'accidenté, sans aucun problème. En conséquence on peut poser également les hypothèses d'une faute de pilotage (spoilers ou volets pas suffisamment sortis, freinage inadéquat) ou un problème technique sur l'avion (là encore en général ce sont les volets qui ne sortent pas suffisamment.
On en saura davantage dans quelques jours, ou quelques semaines.
(édit) et la déreglementation chère aux libéraux est également en cause. D'abord toute compagnie doit freiner sur les coûts, en outre elles sont maintenant responsables de l'entretien de leurs avions, contrôlées seulement a posteriori en cas de pépin ou de doute sérieux... ou en cas de catastrophe.
RépondreSupprimerJe ne vais pas m´attarder sur le sujet.
RépondreSupprimerOn parle de corruption, d´impunité et j´en passe et des meilleures.
Le problème de fond de tous ces maux, c´est de bien de l´argent dont il s´agit.
L´aspect financier, j´ai récemment laissé un commentaire.
C´est bien celui-ci qui pourrit notre existence, il dicte sa loi.
On va devoir réinventer un nouveau type de société, si on nous en laisse le temps et l´opportunité.
Parce-qu´à ce rythme là, on va droit dans le mur.
De toute façon, il va y avoir d´avantages d´accidents d´avions dans les années à venir, puisque le trafic est en augmentation constante.
Bref, l´espoir fait vivre.
A+
A noter toutefois que le nombre d'accidents d'avions croît à une vitesse bien inférieure à celui de l'augmentation du transit par cette voie. Je monte toujours dans un zinc sans la moindre appréhension, "même au Brésil" quand un trajet en taxi dans ce pays entre l'aéroport et le centre ville, n'importe ou mais surtout à Belém, me fait vieillir de dix ans.
RépondreSupprimerDe toute manière, que l'on aborde le problème de la corruption, du sous équipement des infrastructures, de la formation des pilotes, de leur capacité à résister à des pressions commerciales pour assurer la sécurité, du salaire qu'on leur verse qui permet de choisir les meilleur***, jean-pierre a raison: c'est toujours d'argent dont il s'agit.
*** Le crash de la Surinam Airways, il y a un peu moins de vingt ans: le pilote, payé comme un steward d'une compagnie normale était un vétéran américain de la seconde guerre mondiale; l'avion un DC8 mal entretenu et pas doté des instruments de navigation "hors vue" les plus performants pour l'époque; et le déroutement sur Belém impossible alors qu'il tombait des trombes sur Paramaribo: l'avion y aurait été saisi, la compagnie ayant une plaque de 400.000 dollars sur place, due à un fournisseur de carburants...
L'argent, sans aucun doute. Mais pas seulement. Mon épouse me rappelait ce matin qu'un ancien PDG de la TAM s'était tué il y a quelques années aux commandes de son propre appareil. Il avait oublié de faire le plein de kérosène...
RépondreSupprimerOui, mais dans ce dernier cas ce n'était pas un vol commercial avec contrôles redondants tant au sol qu'entre deux navigants...
RépondreSupprimerDe toute manière, quelle que soit l'activité humaine, le risque zéro n'existe pas.
Moi, à Macapa, j'ai subi les affres d'un Dash de la défunte compagnie Taba lancé en plein décollage et dont le turbo droit a aspiré trois urubus. Inversion de poussée, freinage désespéré et légère sortie de piste;
une "presque collision" avec une montagne près d'Alatamira (pas de visibilité et un pilote tétanisé à l'idée de devoir faire demi-tour);
une panne d'essence (aussi) dans un avion de club, le pilote, un bon pourtant, ayant fait la bascule d'un réservoir sur l'autre à moitié: il a coupé le gauche et oublié de brancher le droit... on a commencé à décoller avec ce qui restait dans les tuyères et pouf, arrêt complet en milieu de piste...
Ah! j'oubliais! un incendie de réacteur sur l'Atlantique dans un Jumbo d'Air-France, qui nous a fait terminer le vol sur trois pattes après usage des extincteurs automatiques. On n'en aurait rien su si des passagers curieux ne mataient pas par leur hublot à ce moment.
Des amis me disent qu'ils ne voleront jamais avec moi; d'autres au contraire qu'ils me rechercheront puisque je me sors toujours sans pépin de situations délicates