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18 juillet 2007

Vol 3054 de la TAM

Après la consternation et la tristesse, est vite venue la colère. Car depuis la collision, en septembre dernier, entre un Boeing de la compagnie Gol et un Legacy au-dessus de l’Amazonie, rien ne va plus dans le ciel brésilien. Aussi, la nouvelle catastrophe survenue hier soir n’a-t-elle surpris personne.

À 18h45, un Airbus 320 de la principale compagnie aérienne brésilienne, TAM, a dérapé en bout de piste. Le pilote a tenté de remettre les gaz pour redécoller et éviter de croiser l’avenue adjacente, totalement embouteillée à cette heure critique de la journée. La manoeuvre n’a malheureusement que partiellement réussi, l’Airbus s’est engouffré dans un immeuble des services de fret de la TAM et a explosé.

Filmé par cinq ou six chaînes de télévision, le lieu du crash a été la proie des flammes pendant trois ou quatre heures. Il a fallu toute l’énergie des pompiers pour que la station service située à côté de l’immeuble de la TAM ne s’embrase à son tour.

Ce matin, le bilan est encore imprécis. Dès hier soir, il ne faisait hélas guère de doute qu’aucun passager n’avait survécu. Avec les victimes au sol, le nombre de morts serait d’au moins 183. Parmi eux, figure le leader de l’opposition à la Chambre des députés, Júlio Redecker (PSDB).

Les signes annonciateurs s’accumulaient depuis plusieurs mois à Congonhas, le plus grand aéroport du Brésil en nombre de passagers. Un aéroport situé au coeur de l’agglomération de São Paulo. Ces dernières semaines, les dérapages d’avion sur les pistes détrempées s’étaient multipliés, le dernier en date ayant eu lieu lundi lors de l’atterrissage d’un appareil d’une compagnie régionale, Pantanal. Les échanges de propos entre pilotes et la tour de contrôle, enregistrés lundi et diffusés ce matin par TV Globo, témoignent de la dangerosité de la piste principale par temps de pluie.

Le manque de sécurité était d’ailleurs si bien connu qu’avait finalement été décidée la réforme de la piste principale. Mais si des travaux ont bien été entrepris, ils n’ont pas été menés jusqu’au bout, le rainurage du revêtement, censé faciliter l’évacuation de l’eau et améliorer l’adhérence des pneus, ayant été reporté pour août et septembre.

L’enquête déterminera sans doute les responsabilités. Cela suffira-t-il à décider un plan d’action, dont l’urgence n’est plus à démontrer, et à le mettre en oeuvre ?

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Deux Français figurent parmi les passagers de l'Airbus. De plus, un Français présent sur les lieux du crash est porté disparu.

La liste des passagers est consultable sur le site de la TAM.

1 commentaire:

  1. Mon ami. Je sai, déjà, tout ce que viendra: RIEN. Le temps passera, la tristesse sera oubliée et nous pleurerons de nouveau, a cause d une nouvelle tragédie. Jai pas d illusion.
    maristela

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