Un coup de froid sur l’immobilier aux États-Unis, et ce sont les Bourses du monde entier qui toussent. Les journalistes tendent leurs micros pour prendre le pouls des analystes. Les analystes se perdent doctement en conjectures. Les anticapitalistes, qui autrefois rêvaient de lendemains qui chantent et de coiffeurs qui rasent gratis, se prennent à espérer que ce sera enfin le Grand Krach, celui qui fera sauter dans le vide les capitalistes et engloutira définitivement le capitalisme. Et les capitalistes, qui possèdent l’art de transformer le plomb des baisses en l'or de leurs portefeuilles, se réjouissent.
Il fut un temps où, à chacun de ces accès de fièvre, les économies dites émergentes piquaient du nez. Qu’en sera-t-il, cette fois, si la baisse se poursuit au-delà de quelques jours, s’il s’agit d’une véritable crise et non d’un simple mouvement de correction ?
Confronté à cette question, Guido Mantega, oracle en chef et ministre des Finances vient d’assurer que le Brésil est préparé à faire face, grâce à ses bons fondamentaux économiques, avec un excédent de ses comptes courants, des réserves en devises importantes et un taux de change flottant.
Après l’accident de l’Airbus à Congonhas, qui a coûté la vie à près de 200 personnes, le même Guido Mantega avait déclaré que la crise qui secoue le secteur aérien depuis dix mois était l’effet de la bonne santé économique du pays. Un dégât collatéral, en quelque sorte.
27 juillet 2007
1 commentaire:
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Le pire c'est que je crois qu'il a raison: la croissance exponentielle du transport aérien au Brésil malgré un environnement défavorable (le prix du kérosène) prouve que la classe moyenne se développe rapidement.
RépondreSupprimerPour la crise américaine, la question n'était pas de savoir s'il y en aurait une, mais quand. Je crois effectivement que le Brésil "morflera", mais résistera mieux que d'autres.