Pages

01 novembre 2007

Le nombre : 40 %

C’est, selon Globo, le pourcentage moyen de nourriture cuisinée dans les foyers brésiliens qui va à la poubelle. Rien de surprenant à cela lorsqu’on prête attention aux quantités servies à table, comme s’il fallait mourir de honte au cas où un plat serait totalement vidé de sa substance.

Comme il s’agit d’une moyenne et que, malgré Fome Zero, environ 3 millions de familles brésiliennes ont du mal à satisfaire l’appétit de leurs enfants, il faut comprendre qu’à l’autre bout de la table nationale, ce qui est jeté dépasse, parfois largement, ce qui a été avalé. Ceux qui ont l’occasion de participer à un churrasco dominical savent de quoi je parle.

Cette propension au gâchis serait supérieure au Brésil à ce qu’elle est dans les pays dits développés. Là, selon une étude présentée lors de la dernière World Water Week, le pourcentage ne serait que de 30%.

Cela nous rappelle utilement que si des gens meurent de faim — la bagatelle de 800 millions de personnes seraient mal nourries selon les Nations Unies —, ce n’est certes pas faute d’aliments, mais du fait de leur inégale distribution.

La solution au problème de la faim ne passe pas par l’augmentation des rendements et l’abaissement du coût de leur production qui en découle, comme on l’entend souvent, mais par une meilleure distribution des revenus et une augmentation du prix des aliments, ces deux prémisses étant nécessairement liées, faut-il le rappeler.

----------------------

Lu dans Libération le 8 novembre 2007 :
« [...] une étude de l’anthropologiste Timothy Jones (université d’Arizona) réalisée sur les huit dernières années pour le compte du département de l’Agriculture américain, montre par exemple que 40 à 50 % du produit des récoltes ne finit… jamais mangé. »

8 commentaires:

  1. Encore plus juste si on tient compte de l'obésité.

    RépondreSupprimer
  2. Chaque fois que je lis ce genre de trucs sur le Brésil, je me demande si les coçpagnies aériennes ne m'emmènent pas dans un autre pays à mon insu.

    Dans MON Brésil, celui des gens pauvres, on réserve pour le repas suivant les 50g de riz qui d'aventure (c'est rare) n'ont pas été consommés...

    Et si on est obèse c est faute de pouvoir manger equilibré, pas par goinfrerie

    RépondreSupprimer
  3. Benjamin, je comprends votre étonnement. Et pourtant...

    Il y a bel et bien des Brésils.

    RépondreSupprimer
  4. Très méditerranéen comme coutume ...Mange mon fils, mange !!

    RépondreSupprimer
  5. Oui il y a DES Brésils.

    Mais des revues comme "VEJA" (moi je préfère ISTOE ou EPOCA) ne parlent que si LE Brésil n'était constitué que des 5% les plus favorisés.

    Ah! Une amie est "faxineira" (salaire minimum) chez un avocat, et quand il donne un churrasco rien ne se jette, parce au'elle et ses deux collègues emmènent soigneusement tous les restes chez elles, bien emballés, pour que leurs familles en profitent.

    Oui, manger les restes c'est mal, mais c'est mieux que ne pas manger

    RépondreSupprimer
  6. Pourquoi serait-ce mal de manger les restes ? Ma mère ne jetait rien et savait "accomdoder les restes". Et je ne crois pas m'en porter plus mal.

    RépondreSupprimer
  7. Je voulais bien entendu dire "manger les restes des autres", il ''paraît'' que ce n'est pas hygiénique... (d'ailleurs c'est un peu vrai à Belém quand le buffet a traîné sous une température de 27 à 30 degrés...)

    J'écris de façon lapidaire parce que je suis traumatisé par ces véroleries de clavier QWERTY!!!^^

    Pour le reste, je suis bien d'accord : j'ai été élevé de la même manière... et je conserve ces habitudes.

    RépondreSupprimer
  8. Salut Francis

    Je te rejoins sur DES Bresils ... On parle parfois de Belindia - Belgique + Inde - pour evoquer 2 des visages du pays ...

    Vivant a São Paulo, je ne suis pas forcement depayse... Mais des que l'on sort de la ville et qu'1on traverse les favelas, c'est une autre histoire ...

    Sur la nourriture, il me semble que les Rodizios, buffets et autres ao kilo sont egalement des incitations au gaspillage.

    On y retrouve un trait qui me semble commun a beaucoup de bresiliens (Classes A et B, en tout cas) : la prevalence de la quantite sur la qualite ... Il est souvent plus important de manger beaucoup que de manger bien

    RépondreSupprimer

Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus ;
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante "Commentaire" ;
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL ;
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien "S'abonner par e-mail", être assuré d'être avisé en cas d'une réponse ;
4) Cliquer sur Publier enfin.

Et parce que vos commentaires nous intéressent, merci de prendre la peine de nous faire part de vos opinions et de compléter ce billet par vos informations !

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...