Pas de quartier pour le Brésil, plus un quartier de boeuf ! Ainsi en a décidé Madame Union Européenne, pas contente que le marchand de bestiaux en chef du gouvernement Lula n’ait pas satisfait à temps ses exigences. Objet de la bisbille, le nombre d’élevages sources que l’UE souhaite limiter à 300 au lieu des 10.000 actuels, alors que le Brésil cherchait un compromis à 2.600, qui répondent tous aux exigences européennes.
Raison officielle de cette soudaine raideur, les récents contrôles effectués par les vétérinaires européens auraient mis en évidence des failles dans le système de certification et de traçabilité. Du côté brésilien, on souligne la troublante coïncidence avec une plainte déposée par les agriculteurs irlandais, se plaignant de la concurrence auriverde.
Conséquences attendues : en Europe, une hausse du prix du boeuf ; au Brésil, une baisse des prix et, rêvons un peu, de la déforestation, celle-ci étant motivée en tout premier lieu par l’élevage de bovins.
Pour mémoire, l’UE a décrété depuis 2005 un embargo sur le boeuf en provenance des États du Paraná, du Mato Grosso do Sul et de São Paulo, où ont été enregistrés des foyers de fièvre aphteuse.
Les exportations de viande bovine brésilienne ont atteint en 2007 la coquette somme de 4,5 milliards de dollars (en progression de 15% par rapport à 2006), dont 1/3 vers l’UE.
-------------------------------
Mise à jour le 27 février
L’UE a suspendu son embargo du bœuf brésilien produit dans 106 exploitations. D’autres élevages devraient être homologués suite aux contrôles qu’effectueront prochainement les fonctionnaires de la Communauté européenne.
30 janvier 2008
1 commentaire:
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus ;
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante "Commentaire" ;
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL ;
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien "S'abonner par e-mail", être assuré d'être avisé en cas d'une réponse ;
4) Cliquer sur Publier enfin.
Et parce que vos commentaires nous intéressent, merci de prendre la peine de nous faire part de vos opinions et de compléter ce billet par vos informations !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Et la viande de boeuf brésilienne est fabuleusement bonne, en plus.
RépondreSupprimerCe n'est pas ce genre de protectionnisme qui aidera à vendre des airbus...