Comme Fidel, il m’arrive de lire le Financial Times. De préférence, quand il parle du Brésil. C’est le cas aujourd’hui, où il nous apprend, en citant un certain Emy Shayo, de la Bear Stearns, que « les gens sont totalement amoureux du Brésil ». Non, pas trop vite, ne croyez pas que les gens en pincent pour les Brésiliennes et les Brésiliens ! La suite ne laisse aucun doute quant à l’objet de leur passion aussi soudaine que torride : « Les investisseurs viennent ici parce ce qu’ils croient que c’est le meilleur pays au monde ».
Puisque j’ai commencé par la fin de l’article, je vais reprendre du début. Il y est question du rachat de MMX par Anglo American. Même à 5,5 milliards de dollars, c’est déjà beaucoup moins torride, mais cela nous donne une idée assez précise de ce qui pousse à la hausse l’intérêt pour le Brésil : la plastique de son physique, autrement dit ses matières premières. Il est vrai qu’il ne fait plus guère de doute que ces attraits seront orientés à la hausse. Une petite débandade, bien possible eu égard à la baisse de forme des Étatsuniens, n’est pas de nature à apaiser le désir sur les moyen et long termes.
Outre le minerai de fer, l’éthanol continue d’attirer les milliards. Mais il faut être juste, tout ne relève pas de l’instinct primaire pour les commodities. Symetrics, qui fabrique des chips, a mis 1 milliard de dollars sur la table. Et puis le marché intérieur semble n’avoir jamais été autant à la fête. Construction civile, automobile, blanc et brun, hi-tech, tout ça part comme des petits pains.
Bien sûr, il y a, comme toujours, quelqu’un pour jouer les cassandres. C’est le patron de General Electric pour l’Amérique latine, Marcelo Mosci, qui voit dans l’échec de la réforme du droit du travail des raisons d’éviter le Brésil. Mouais, on connaît cette chanson. Y a-t-il un pays où j’ai travaillé, ne serait-ce que du chapeau, où je n’ai entendu au moins un représentant du Petit ou du Grand Capital cracher son venin sur le Code du Travail ?
18 janvier 2008
3 commentaires:
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Ca c'est très à la mode chez nous, en France, de "libérer les entraves au droit du travail".
RépondreSupprimerEn ce moment, on parle même de supprimer la notion de "durée légale"... Alors comment comptabilisera-t-on les heures supplémentaires censées nous faire "travailler plus pour gagner plus" si on ne sait pas à partir de quel seuil elles vont s'appliquer?
Francis. Este país recheado de enclaves de trabalho escravo e/ou subhumano ainda tem muito que caminhar. Acho que, no que diz respeito à paixão pelo Brasil, é porque estamos na moda como nação "emergente", assim como já aconteceu com outras "terras exóticas".
RépondreSupprimerum abraço
maristela voudrait-elle entraver davantage les forces productives? Faire verser des salaires à des gens qui n'en touchent pas alors qu'ils travaillent?
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