Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait le point sur la violence au Brésil, sujet de préoccupation des visiteurs, qu’ils viennent ici pour tourisme ou pour affaires. Une étude publiée aujourd’hui par le Réseau d’information technologique latino-américain (RITLA) nous en donne l’occasion.
En 10 ans, de 1996 à 2006, le nombre total d’homicides serait passé de 38.888 à 46.660, soit une augmentation d’environ 20%, supérieure à la croissance de la population (16,3%). C’est toutefois en 2003 qu’a été atteint le pic, une diminution de 5,2% ayant été constatée en 2004, suivie d’un tassement de l’ordre de 2% à 3% en 2005 et 2006.
Selon le RITLA, cette baisse récente serait directement liée aux campagnes de désarmement qui sont organisées soit par les pouvoirs publics locaux, soit par les ONG.
Une municipalité de l’Espírito Santo figure au 4ème rang des plus violentes : Serra, dans la périphérie de Vitória. C’est à Serra que se trouve l’une de mes plages préférées, et l’une des plus tranquilles (Manguinhos). En effet, comme ailleurs, les taux d’homicide varient considérablement d’un quartier à l’autre. Par conséquent, n’hésitez jamais à vous renseigner avant d’entreprendre une balade, cela ne constitue pas une garantie absolue, mais cela peut réduire sensiblement la prise de risques.
Des 27 capitales, Recife est la plus secouée, avec un taux annuel de 90,5 homicides pour 100.000 habitants.
En valeur absolue, São Paulo tient la corde (2.546 morts), suivie de Rio (2.273).
29 janvier 2008
1 commentaire:
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J'ai été ahuri d'avoir lu partout que Recife était la ville la plus dangereuse tant je m'y suis toujours senti en sécurité.
RépondreSupprimerMais je crois que c'est comme à Belém où l'essentiel de la criminalité concerne les quartiers périphériques, donc... les Brésiliens entre eux et quelques gringos totalement inconscients (encore qu'à Belém, les agressions en centre-ville se multiplient, la nuit surtout et même dans des lieux en principe sécurisés)
Conseil 1: se renseigner comme dit Francis, mais relativiser: les Brésiliens sont paranos et voient le danger partout...
Si on n'accepte pas l'idée que ce pays est plus violent que d'autres, on n'y va pas (la Suisse, c'est bien aussi...) ou on ne sort pas des troupeaux organisés.
Conseil 2: faire l'effort de baragouiner un peu en portugais, les risques diminuent alors considérablement.
Conseil 3: méfiez vous des pièges, des jolies filles attirantes qui veulent vous embarquer ici ou là. Si vous êtes amateur, c'est VOUS et vous seul qui décidez souverainement du motel où vous irez, après avoir vérifié que l'amie du moment est majeure, sans emmener de grandes valeurs sur vous (ni le passeport!). Si négociation il doit y avoir sur le tarif de la prestation, elle se fait avant, sur des bases claires.
Conseil 4: en cas d'agression, ne résistez pas, jamais. Le tarif habituel pour s'en sortir, c'est souvent de sortir spontanément 50 RZ. mais parfois, quand l'environnement s'y prête, on se fait dépouiller de façon plus approfondie.
J'emmène souvent un matériel photo coûteux. Ma technique: je demande au portier de l'hôtel (catégorie moyenne voire modeste) de me recommander quelqu'un qui fait un peu costaud, pour m'accompagner et qui est ravi de gagner quelques réais en se promenant (il a toujours ça dans sa famille ou ses relations).
Cela ne me protègera pas d'un pro, mais cela m'évite les assauts des bandes de gamins agressifs qui doivent acheter leur "craque" quotidien