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01 février 2008

Holocauste et Carnaval

L’Holocauste peut-il être un des thèmes du Carnaval ? Que cette question, qu’il aurait mieux valu ne jamais avoir à poser, ait été posée, cela en dit long sur le degré de déliquescence de l’état moral de nos sociétés, promptes à recycler à toutes fins, utiles comme futiles, mercantiles comme politiques, les événements les plus choquants, les plus dramatiques, les plus tragiques.

De quoi s’agit-il ? Viradouro, une des écoles de samba, qui va prendre part aux défilés à Rio, a choisi comme fil conducteur « C’est une horreur ». L’horreur aurait pu se cantonner à un exercice de style à la Gainsbarre, pour prendre une référence familière aux lecteurs français, jouer sur l’auto-dérision et multiplier les allusions aux films d’épouvante, à toute une culture populaire de séries B et de bandes dessinées. C’était sans compter sur l’ambition du carnavalesco chargé de mettre en scène l’enredo de Viradouro.

Dieu merci, des informations ont fini par filtrer. On imagine en effet la surprise et l’horreur, la vraie celle-ci, qu’auraient ressenti les spectateurs ou téléspectateurs, du moins ceux qui ont gardé un minimum de sens moral, s’ils avaient découvert, en direct, un sosie de Hitler narguant les corps de déportés empilés sur un char, tel que l’avait conçu le metteur en scène de cette sinistre farce.

Après avoir vainement tenté d’entrer en contact avec les responsables de Viradouro pour leur demander de renoncer ou, à tout le moins, de faire apparaître sur le char une banderole avec la mention « Plus jamais ça », la Fédération israélite de l’État de Rio de Janeiro (FIERJ) a fini par saisir la justice. Hier, dans une ordonnance de référé, la juge Juliana Kalichsztein a exigé le retrait de la scène incriminée, sous peine d’une amende de 200.000 reais (environ 77.000 euros).

Pour autant, il n’est pas certain à l’heure actuelle que Viradouro ait renoncé à son funeste projet, la direction de l’école ne s’étant pas publiquement prononcée suite à l’annonce de la décision prise par la juge. J’ose toutefois espérer qu’entre la perte assurée de points et le paiement d’une amende, la raison prévaudra, faute de quoi l’on pourra s’interroger sur les motivations profondes de ceux dans l’esprit desquels a germé une idée aussi lamentable qu’épouvantable.

16 commentaires:

  1. un drôle de choix pour Viradouro, effectivement !
    Sympa de nous donner des nouvelles en direct des écoles de samba, merci.

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  2. Merci à vous, Sylvette.

    Aux dernières nouvelles, Viradouro serait en train de préparer un nouveau char en remplacement du char interdit. Elle a aussi publié un communiqué où l'on peut lire: "Viradouro subvertit la tristesse et met à nu l'horreur de l'intolérance." Il y a, me semble-t-il, des subversions plus intelligentes.

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  3. Autre information, longue certes, mais révélatrice d'un aspect de la samba, pas le plus reluisant même si bien entendu il ne faut pas retenir que le côté le plus noir des choses...

    ____________________


    Quelque 300 policiers ont lancé un raid sur Mangueira, la plus célèbre école de samba. Bilan : une tonne de marijuana, de la cocaïne et quelques crânes à côté d'un incinérateur de cadavres

    CRIME ET DROGUE AU CARNAVAL DE RIO


    Ici, à Mangueira, on embrasse son ennemi comme s'il était un frère ", promet un vieil air carioca, en hommage affectueux à une célèbre favela, située au nord de Rio, et à sa prestigieuse école de samba, la doyenne du genre. Le compositeur de cette chanson, le légendaire Cartola, fondateur de l'école en 1928, avait aussi choisi les couleurs de son emblème : le vert pour l'espoir, et le rose pour l'amour.

    Aujourd'hui, Mangueira n'invite guère à pareil lyrisme. Son étendard et sa gloire sont ternis. A la veille du carnaval, qui enfiévrera une nouvelle fois la ville, du samedi gras d'avant carême au mercredi des Cendres (du 2 au 6 février), l'école la plus aimée de Rio défraie la pire des chroniques, celle du trafic de drogue.

    Le scandale éclate le 8 janvier. Ce jour-là, quelque 300 policiers participent à l'" opération carnaval ", un raid sur Mangueira. Echanges de tirs, recherches, arrestations. Bilan des fouilles : une tonne de marijuana prête à la vente et des sachets de cocaïne dont l'emballage célèbre " le meilleur crack du monde ". La police fait une autre trouvaille, plus macabre, quelques crânes à côté d'un incinérateur de cadavres, surnommé " four à micro-ondes ".

    Sur la colline de Mangueira, elle découvre aussi un rempart en béton armé - 15 m de long sur 3 m de haut - percé de meurtrières. Ce mur offrait aux trafiquants des positions de tirs impeccables contre leurs ennemis, en civil ou en uniforme. Il sera détruit au bulldozer, sous la protection d'un véhicule blindé et d'un hélicoptère.

    Trois semaines après, le caïd du lieu reste introuvable. Se cache-t-il au coeur de la favela où il est né ? A 44 ans, Francisco Paulo Testas Monteiro, alias " Tuchinha ", est un vieux cheval de retour. Il régnait déjà sur Mangueira dans les années 1980-1990. Condamné à quarante ans de prison pour homicide et trafic, libéré dix-sept ans plus tard (en 2006), il prétendait s'être " rangé " en découvrant une nouvelle vocation : la samba. L'école de Mangueira l'avait même promu en 2007 compositeur officiel. Sa conversion musicale n'était qu'une couverture commode pour la reprise de son négoce criminel.

    A en croire les écoutes téléphoniques publiées dans la presse, Tuchinha empruntait un passage secret pour circuler librement entre la " loge " de l'école et son repaire climatisé, d'où il organisait ses affaires et surveillait 20 lieux de vente, recensés par la police. Son commerce lui rapportait quelque 500 000 dollars par semaine, dont 60 % pendant les week-ends, lorsque les " sambistes " répètent leur spectacle en vue du carnaval.

    Toute cette affaire a semé la consternation dans les milieux politiques et artistiques. En témoignent les demi-silences gênés de Cesar Maia, maire de Rio, ou de Gilberto Gil, le chanteur devenu ministre de la culture. Pour la première fois, la presse aidant, les liens incestueux entre drogue et samba sont étalés au grand jour sans démenti possible. Trois reporters du grand journal de Rio, O Globo, ont sollicité des commentaires pendant une semaine. Ils n'ont recueilli qu'une seule réaction, celle d'un poète qui leur a dit : " La samba n'a rien à voir avec ça. "

    Mais l'éclat symbolique du scandale tient surtout à l'identité de Mangueira, la plus populaire des écoles, 18 fois championne du carnaval. Joyau du patrimoine artistique national, elle est aussi celle qui vante son programme social en faveur des exclus, celle qu'on cite en modèle, pour ses projets éducatifs, sportifs, médicaux, celle qu'on montre aux hôtes de prestige, de Mandela à Chavez, en passant par Bill Clinton ou, au Nouvel An, Vincent Cassel et Monica Bellucci...

    En accueillant un chef de la pègre, Mangueira, qu'on eût voulu insoupçonnable, a commis un péché. Certains commentateurs y voient une insulte à la mémoire de générations d'artistes, voire " un crime culturel ". Peut-être. Mais il y a quelque hypocrisie dans les réactions indignées des " gens de l'asphalte " qui ont la chance de ne pas vivre sur les pauvres collines.

    Car depuis que favela rythme avec samba, depuis que les écoles existent, celles-ci flirtent avec le crime. Pour survivre et pour briller dans un carnaval de plus en plus fastueux et somptuaire. Leurs bienfaiteurs traditionnels sont les banquiers du bicho, le jeu de la bête, la loterie clandestine dont les 25 billets représentent des animaux.

    Le bicheiro finance la samba, en échange d'une clientèle docile et d'une respectabilité de façade. Son fief correspond au territoire de l'école. Les bicheiros ont prospéré là où l'Etat défaillait. Pouvoir parallèle, ils permettent à l'école d'offrir à ses membres un emploi stable ou l'espoir d'une ascension sociale. Avec la drogue, certains protecteurs se sont reconvertis ou ont dû céder la place à des parrains plus avides et plus violents.

    Pour réduire l'emprise du milieu sur la samba, les autorités accroissent leur aide financière. L'Etat fédéral, l'Etat de Rio et la mairie ont donné cette année quelque 10 millions de dollars aux 12 grandes écoles. Ce système de subventions reste imparfait car une partie de la manne est allouée à la Liesa, la toute-puissante ligue des écoles, qui redistribue l'argent mais sans rendre compte de son usage.

    Certaines écoles sont parrainées directement par un Etat fédéré, voire un pays étranger. C'est le cas de Mangueira, associée en 2008 à l'Etat de Pernambouc, en échange d'un joli pactole. Plusieurs de ses chars allégoriques vanteront les charmes de cette région du Nordeste. En 2006, la compagnie pétrolière vénézuélienne avait octroyé 1,5 million de dollars, au nom de la solidarité entre les peuples.

    Cette année, plusieurs sponsors privés, dont Nestlé et HSBC, soutiennent une école qui a choisi pour thème " les travailleurs du Brésil ". Les autres sources de revenus sont plus intimement liées au carnaval : vente des billets d'entrée au Sambodrome, la vaste tribune construite par Oscar Niemeyer, devant laquelle défilent les écoles ; droits de retransmission télévisée ; diffusion des CD et DVD.

    Les liens entre drogue et samba ne sont que l'un des symptômes du narcotrafic, un mal dont les habitants des favelas sont souvent les premières victimes. Dans son vieux refrain, Cartela constatait : " Les habitants de Mangueira sont si pauvres qu'ils n'ont que le soleil pour toit. " Chanterait-il un air très différent aujourd'hui ?

    Jean-Pierre Langellier

    Jean-Pierre Langellier a été nommé correspondant régional du Monde en Amérique du Sud. Il est basé à Rio de Janeiro.
    © Le Monde

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  4. Benjamin, l'article que vous citez n'engage que son auteur. Outre qu'il est factuellement truffé d'erreurs, il est la manifestation d'une vision fantasmée du Brésil, d'origine française. Le samba a autant à voir au Brésil avec le trafic de drogue que le hip-hop français avec les incendies de voitures dans les banlieues. Ni plus ni moins.

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  5. Honte! Il y a quelques années, `les étranges disaient que dans les rues du Brésil les animaux de la forêt se prommenaient et que tous étaient des indiens. Aujourd hui, nous sommes notice internationale à cause de ces conneries. Je suis triste à cause de tout ça, même que, comme tu as repondu a Benjamin, on ne peut pas juger tout un peuple par une partie malade.
    bs

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  6. Quelle connaissance ont les brésiliens en général de l'holocauste, et de Hitler? (c'est une question sérieuse).

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  7. Yeti, quelle connaissance ont les Français en général de l'Holocauste et de Hitler ? C'est une question toute aussi sérieuse.

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  8. Francis, le journaliste qui réside à Rio a peut être une connaissance "parcellaire" de cette affaire, mais j'en ai eu vent aussi, de source brésilienne.

    Cela ne doit évidemment pas jeter l'opprobre sur la samba et le carnaval en général mais on ne me fera pas croire que dans une société corrompue comme l'est la société brésilienne, un phénomène de société qui déplace tant de pognon n'est pas autant gangrené que le reste (certes en Europe nous avons notre part de corruption, mais il y a, dirons, une échelle de gradation).

    maristela, je ne vis pas au Brésil mais j'y passe plusieurs mois par an depuis 26 ans - preuve que je connais quand même un peu le contexte local et que j'aime ce pays malgré ses travers (au point d'envisager de m'y installer)... faute de quoi je serais singulièrement masochiste.

    D'ailleurs cette histoire d'animaux sauvages dans les villes, Francis en a parlé et j'en ai fait un commentaire que j'ai voulu humoristique.

    Mais AIMER, ce n'est pas se voiler la face devant les défauts de qui on aime et la violence est terrifiante au Brésil, et liée à la drogue. Il m'étonnerait fort que les mafias en épargnent le Carnaval...

    ___________

    Pour ce que vous dites de l'holocauste: c'est vrai qu'au fur et à mesure que les générations se succèdent, la connaissance de celui-ci s'amenuise en France et en Europe et que même des entreprises nauséabondes de négationnisme pointent le bout de leur nez.

    La situation des banlieues avec l'exclusion de facto des populations qui y vivent, beurs et africaines en majorité, "convenablement" exploitées par des intégristes de tout poil y est pour quelque chose, comme le conflit israélo-palestinien et l'exploitation qui en est faite.

    Mais là encore il y a une "échelle" et je suis quelque peu effrayé de l'antisémitisme ouvert associé au négationnisme que j'entends de la part de gens au Brésil, pays qui n'a pas vécu cette période noire de l'histoire du monde. Devrai-je rappeler que c'est là que des adeptes de la solution finale - dont le sinistre Mengele - ont trouvé un refuge des plus agréables pour finir leurs jours?

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    Pour la comparaison entre la samba qui est un art majeur (que l'on aime ou pas) touchant toute la société brésilienne et le hip hop qui n'est que gesticulation liée à des groupes ethnico-géographiques bien déterminés (on leur fait croire ainsi que le salut passe par le trémoussement, ou le tapage dans une baballe ou... le bizness), je dirais que vous comparez un macDo et Ducasse...

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  9. Benjamin, le journaliste du Monde a repris des informations parues dans la presse brésilienne et ne s'en cache d'ailleurs pas. Ce que je trouve déplorable, c'est qu'il a fait d'un assemblage hétéroclite d'informations factuelles et de soupçons une sorte de dossier à charge contre Mangueira, aux relents mêlés de mépris et d'arrogance que l'on s'attendrait plutôt à trouver dans un journal d'extrême-droite. Sans parler des amalgames avec d'autres "affaires" qui concernent d'autres écoles (Cf. Chávez) et qui n'ont peut-être comme but que de donner au passage un coup de patte de plus au président vénézuélien.

    Bien sûr, les écoles de samba, comme le reste de la société, sont innervées par ces problèmes que nous connaissons bien et que nous commentons régulièrement. J'aurais aimé que le journaliste suive plutôt le raisonnement de votre deuxième commentaire, qu'on pourrait résumer en disant que Mangueira et les écoles de samba sont le reflet de la société brésilienne. Ni plus ni moins.

    Par ailleurs, le hip-hop ne se résume pas à ce que vous dites. J'ai un expert dans la famille : mon fils. Les artistes les plus intéressants du hip-hop sont aux antipodes de la caricature que nous en livrent les médias, une caricature qui se combine parfaitement avec l'idéologie dominante de l'exaltation de la consommation bling-bling. Enfin, qu'on l'aime ou pas, le hip-hop, le pire comme le meilleur, est la bande son omniprésente des territoires de banlieue. De même que le samba est la bande son d'une grande partie du territoire brésilien.

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  10. Benjamin, je suis surpris par ce que vous dites de l'antisémitisme au Brésil, que je n'ai jamais ressenti. En tout cas, plutôt moins qu'en France.

    Le Brésil a été confronté dans les années 30 et 40 à des tentatives de nazification (Cf. la biographie de Olga, dont il faudrait que je parle un jour sur ce blog). Il a aussi participé à la deuxième guerre mondiale (je rappelais récemment la bataille de Monte Cassino). Ces événements font que cette période de l'Histoire est loin d'être ignorée des Brésiliens, notamment les plus âgés.

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  11. Hmm, les Français savent au minimum que Hitler était le dirigeant de l'Allemagne nazie, qui est responsable de l'estermination de plusieurs millions de personnes, majoritairement des juifs, et dont le symbole était la croix gammée.

    Dans le pays ou j'habite actuellement les gens n'ont pas appris ce minimum à l'école et sont étonnés que des touristes israéliens fassent une drôle de tête lorsqu'ils voient des T-Shirts avec un croix gammée par exemple.

    D'ou ma question, la seonde guerre mondiale en europe, Hitler, tout cela, ça évoque quoi pour le Brésilien moyen ?

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  12. Oui, parlez de cette biographie.

    Pour la participation du Brésil au conflit, je le sais par mon père qui les a eus au brésil comme "compagnons d'arme et qui les respectait beaucoup.

    Ce n'est pas la première fois que je constate une différence entre nos perceptions respectives du Brésil. peut être est ce du à la différence géographique (moi je vais à l'extrême nord) et sociologique (je fréquente les gens des favelas et des palafittas pour l'essentiel...)

    Plussoiement pour les nombreuses croix gammées sur les t-shirts. Ca en France, je ne vois pas. Je l'ai vu en Amérique latine, au Brésil en particulier

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  13. Yeti, comme en France, la seconde guerre mondiale est au programme du cours d'histoire dans l'enseignement secondaire. Et, comme en France, le cinéma américain a jusqu'à la fin des années 60 / le début des années 70 beaucoup fait pour construire dans les consciences une représentation de cette période.

    Ensuite on peut se demander avec quels résultats. Nombre d'humoristes ont ironisé sur l'existence du Français moyen. Je n'en rajouterai donc pas. Cependant, pour tenter d'aller un peu plus loin, il conviendrait de segmenter les populations, française comme brésilienne, ce qui est loin d'être aisé. Nous sommes donc condamnés à ne parler que de nos expériences personnelles, ce qui, j'en conviens, n'est guère satisfaisant.

    La vision qu'a Benjamin du Brésil est souvent différente de la mienne. En fait, elle est sans doute complémentaire, chacun de nous connaissant intimement des Brésils différents. Je ne me souviens pas avoir vu, par exemple, de croix gammés sur des t-shirts au Brésil. En revanche, je me souviens en avoir beaucoup vus en Angleterre à une certaine époque...

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  14. Je peux vous dire que la croix gammée sur t-shirt était très portée à Macapa et dans une moindre mesure à Belém par des jeunes, dont certains "de bonne famille" il y a deux ans environ. Cela a disparu. En GB, certes, mais en France j'en vois très peu. En revanche dans les banlieues, la banalisation d'un discours "anti-feuj" est alarmante comme l'équation "feuj = riche" ou "feuj = esclavagiste"

    Dieudonné a fait un mal terrible... Heureusement qu'il a l'air hors du système.

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    Je peux aussi vous dire qu'un des bâtiments les mieux protégés de Belém, vraisemblablement, est la synagogue pourtant modeste de taille et sans aucun intérêt architectural.

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  15. Benjamin, ça tombe à pic que vous parliez de Macapá. Cette nuit, un journaliste de Globo commmentant l'enredo de Beija-Flor consacré justement à la capitale de l'Amapá, donc "sponsorisé" par celui-ci, disait de Macapá : "C'est comme la planète Mars, je sais que ça existe" ! Le sud et le nord du pays sont vraiment deux mondes différents, en grande partie étrangers l'un à l'autre ;-)

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  16. J'ai rencontré des paulistas "friqués" à Belém et dans la région qui me disaient que langue mise à part, ils se sentaient davantage dépaysés qu'à Miami...

    Il y a peut être une part d'exagération mais quand même c'est révélateur.

    On peut rire du "Français moyen... difficile à définir mais c'est quoi, le "Brésilien moyen" avec les diverses couleurs de peau, les innombrables métissages, les énormes écarts de revenu, le climat radicalement différent entre Macapa et santa Catarina, les niveaux d'instruction disparates, le vieux caboclo qui n'a pas d'état civil et le jeune blondinet prédestiné à occuper les plus hautes fonctions?

    _________________

    PS malicieux pour Maristela: à Belém, en saison des pluie, les pompiers interviennent souvent pour récupérer des anacondas de cinq à sept mètres de long dans les canaux, terrains ou jardins, même dans des quartiers pas trop sordides et doivent rappeler qu'ils représentent un danger potentiel certain... ^^

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