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28 avril 2008

Rosilda

chaudanne et rosilda
Je n’avais pas mis les pieds à Ilha das Caeiras depuis l’inauguration de la passerelle qui longe la côte, entre les maisons sur pilotis et le bras de mer. C’était très exactement le 29 septembre 2001.

Ce jour-là, je m’en souviens comme si c’était hier, j’avais fait la connaissance de plein de monde. Mais il y avait surtout Rosilda, venue de Santo Antônio en voisine. Rosilda, tu nous as quittés il y a quelques semaines, mais je te le garantis, je n’ai jamais vu à un enterrement autant de gens à ce point touchés, des jeunes et des vieux, ceux d’en haut et ceux d’en bas quelle que soit la façon dont on envisage le haut et le bas, des artistes et des béotiens, des déjà partis dans un au-delà de la vie raisonnable et raisonnée et des gens raisonnables raisonnant, bref ce qui fait une ville et même au-delà. Notre dernier abraço remontait au dernier Carnaval, je te sens là encore, tout contre mon cœur.

Não tinha posto os pés na Ilha das Caeiras desde a inauguração do pier estreito que segue a costa, entre as casas sobre pilares e o braço de mar. Era precisamente o 29 de Setembro de 2001.

Este dia, lembro como se fosse ontem, eu fiz conhecimento com muita gente. Mas havia sobretudo Rosilda, vinda de Santo Antônio, bairro vizinho. Rosilda, você nos deixou há algumas semanas, mas juro nunca ter visto um enterro com tantas pessoas à este ponto comovidas, os jovens e os velhos, os do alto e os do baixo qualquer que seja a forma como encara-se o alto e o baixo, os artistas e os béocios, os que já estiveram em um para além da vida razoável e raciocinada e as pessoas razoáveis que raciocinam, resumidamente esse povo que faz uma cidade e até mais. O nosso último abraço você me deu no último Carnaval, sinto-o lá ainda, pertíssimo do meu coração.

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