Finis les sifflets ? Pas encore tout à fait, semble-t-il. On dirait que c’est à celui qui sera le plus imbécile : les Français d’origine tunisienne ou Bernard Laporte. Les premiers persistent et signent quand on les interroge. Ils n’aiment pas la France, disent-ils. C’est leur droit. On n’aime pas sur commande. Naître quelque part n’oblige pas à vénérer le sol qui a recueilli vos premières morves. Rappelons tout de même que le monde est vaste et qu’il n’a jamais été aussi facile de changer de pays, pourvu que l’on se donne la peine de se remuer le cul. Quant à Bernard Laporte, il a réussi à se surpasser dans l’exercice de la connerie dont il est indéniablement un champion toutes catégories confondues. Je voudrais la voir, l’expulsion de 80'000 spectateurs. Comme ironisait un de ses collègues du gouvernement, Éric Besson, le Bernard va avoir un peu de mal avec les modalités d’application.
Comme commencent à le faire remarquer quelques voix discordantes dans le concert des invectives, il suffirait tout bonnement de cesser d’associer les hymnes nationaux aux confrontations sportives. Qu’on garde en effet la Marseillaise pour les occasions qui en valent la peine : les vraies guerres, sans doute ? Mais ce ne serait qu’une demie mesure. Qu’on aille jusqu’au bout de cette logique : qu’on en finisse une fois pour toutes avec le sport, tous les sports !
Hier soir, j’étais dans l’hémicycle de l’Assemblée législative de l’Espírito Santo, à l’occasion d’une cérémonie officielle. Et vous savez quoi ? Cela a commencé par un karaoké. Un karaoké collectif, que personne n’a sifflé. Le maître de cérémonie a fait lever l’assistance. Sur un écran géant sont apparus le drapeau brésilien — le plus beau du monde — et les premiers vers de l’hymne national — le plus beau du monde, forcément. Au garde-à-vous, tout le monde a chanté la gloire du pays natal — ou d’adoption. Et comme pour tout karaoké, nous avons eu droit au clip qui va avec, les images censées appuyer le sens des paroles écrites à la gloire du Brésil, des images de fêtes populaires et de folklores multicolores. Plein d’images de carnaval. Le carnaval, la gloire du Brésil.
17 octobre 2008
3 commentaires:
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus ;
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante "Commentaire" ;
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL ;
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien "S'abonner par e-mail", être assuré d'être avisé en cas d'une réponse ;
4) Cliquer sur Publier enfin.
Et parce que vos commentaires nous intéressent, merci de prendre la peine de nous faire part de vos opinions et de compléter ce billet par vos informations !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Prezado Francis,
RépondreSupprimerEu não tenho seu e-mail, então deixarei aqui o recado:
Tocarei hoje (segunda -feira) no Atol (triângulo das Bermudas) com a excelenta cantora Amélia barreto. Amanhão será no Balacobaco.
Na quinta-feira eu retornarei ao Atol, mas com o Fino do Rock (eu, Juliano gauche e Macaco).
Apareça por lá,
Abraços,
salsa
J'imagine difficilement - mais avec un malin plaisir - un karaoké dans l'hémicycle Français. Rythme militaire pour une Marseillaise qui se veut guerrière. Ou comment allier Esprit du Sport et celle du Corps: le Haka de nos amis les Néo-Zélandais est apprécié, et souvent respecté.
RépondreSupprimerJ'espère qu'un jour on chantera dans l'hexagone tous de la même voix. Quelque soit la musique. Quelque soit le sport.
Renaud, sait-on ce que l'avenir nous réserve !
RépondreSupprimerJe me souviens avoir dansé la lambada dans l'hémicycle du Parlement de la RDA la nuit du nouvel an 1990 !