Cela ne s’était sans doute jamais vu que des entreprises françaises (16) parrainent une école de samba — en l’occurrence Grande Rio — pour faire de la France, une certaine idée de la France, une vision tropicalisée de la France, son enredo. L’année de la France au Brésil — autre première — en était le prétexte. La France éternelle a défilé avec l’énergie du sarko sur le sambodrome Marqués de Sapucaí, du Roi Soleil au TGV en passant par le Moulin Rouge, la mode et les parfums. Le coq pouvait se (re)dresser sur ses ergots et pousser un cocorico sambarythmé, la France était de retour au Brésil. Le rival étasunien pouvait aller se rhabiller, les mythes français se proclamaient prêts à prendre la relève dans l’imaginaire carioca, à l’unisson des ambitions marketing de Sarkozy.
Hélas pour les entreprises françaises, Beija Flor allait relancer, un peu plus tard dans la nuit, un vieux cliché sur les Français, un cliché qui n’est pas populaire qu’au Brésil : celui d’un peuple qui ne se lave pas. Faire de l’histoire du bain, de l’Égypte des Pharaons au monde globalisé d'aujourd’hui, le thème de son défilé est une idée trop tordue pour n’avoir pas été inspirée par une diabolique conjonction d’intérêts antifrançais. Beija Flor terminera seconde.
Mais l’école qui les a toutes surclassées est Salgueiro. Du très classique pour l’enredo, consacré aux tambours.
Tem batuque, tem magia, tem axé!
O poder que contagia quem tem fé!
Na ginga do corpo, emana alegria
Desperta toda energia.
Célébration du batuque, de la magie, de la foi, de la ginga, de la joie, de l’énergie...Rien que du très classique, en effet. La bateria de Salgueiro ne sera pas très loin du carton plein, avec 39,8 points sur 40.
Dernières de la liste, Mocidade et Império redescendront dans le groupe d’accès pour le Carnaval de 2010.
Le classement complet :
1. Salgueiro (399 points sur 400 possibles)
2. Beija Flor
3. Portela
4. Vila Isabel
5. Grande Rio
6. Mangueira
7. Imperatriz Leopoldinense
8. Viradouro
9. Unidos da Tijuca
10. Porto da Pedra
11. Mocidade Independente
12. Império Serrano
25 février 2009
2 commentaires:
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Francis. As vezes, os carnavalescos ficam buscando coisas muito originais e se perdem no enredo e no produto final. Outras, querem apenas um bom dinheiro como patrocínio. Há muitos interesses envolvidos no carnaval profissional. Mas não deixo de me encantar com o que vejo, a céu aberto, realizado em sua maior parte por gente inculta e sem dinheiro. um grande abraço daqui do sul do brasil (que não sabe brincar carnaval..)
RépondreSupprimerMaristela, moi aussi je suis émerveillé par ce que je vois. J'assiste au défilé des écoles de samba de Vitória, moins professionnelles que celles de Rio ou São Paulo, mais qui s'améliorent d'année en année. J'ai même défilé une fois avec Mocidade Unida da Glória !
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