En français, le mot « hippodrome », attesté chez Rabelais dès 1534, a conduit à proposer « aérodrome ». En portugais, nous avons pareillement « hipódromo » et « aeródromo », qui ont conduit à inventer en brésilien le mot « sambódromo », par ailleurs de saison au moment où nous approchons de la date fatidique où les courses de passistas et autres mestre-salas et porta-bandeiras vont se multiplier à travers une grande partie du pays.
La famille s’est depuis peu — en tout cas, à ma connaissance — enrichie de l’étonnant « camelódromo », qui n’est pas un champ de courses dédié aux camélidés, comme on en trouve dans les émirats, mais un espace réservé aux camelots et autres marchands ambulants. Un camelodrome — je me risque à proposer une transcription française ! — sera en effet très prochainement inauguré à Vitória.
L’étymologie de ce nouveau mot me paraît toutefois prêter à sourire, voire à contestation. Si le grec « dromos » signifie bien « course », ce terme n’est bien évidemment pas à prendre au sens de commission ou d’achat. Faut-il alors comprendre que les camelots seront condamnés à déambuler toute la sainte journée autour de la place Getúlio Vargas qui abritera, dans un premier temps, le camelodrome officiel de Vitória ?
Un camelot (et surtout pas une camelote) de la place Costa Pereira -- photo : JD
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