« Changer cela, ce serait comme interdire au Brésil le café, la feijoada et le Carnaval. » Changer cela, dans la bouche de l’analyste militaire conservateur Edward Luttwak, c’est « changer les mentalités afghanes, notamment pour ce qui concerne les droits des femmes et des petites filles ».
À en croire Edward Luttwak, la stratégie de Barack Obama serait donc vouée à l’échec. Et cette stratégie serait, pour l’essentiel, la même que celle de George W. Bush, une stratégie qu’il qualifie de « napoléonienne et versatile ». Napoléonienne et versatile, n’est-ce pas une formule qui contient une contradiction ?
Source : Folha de São Paulo du 28/03/2009.
28 mars 2009
4 commentaires:
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Curieux qu'il ait collé la feijoada plutôt que le futebol.
RépondreSupprimerEncore un fin connaisseur du Brésil !
RépondreSupprimerUn analyste militaire qui devait aussi bien connaître l'Irak.
On attend avec impatience des clichés sur l'Iran.
Il est en effet assez curieux que, comme le signalent Bouvard et Pécuchet, E. Luttwak prenne pour exemple de la brasilianité radicale la feijoada. L'immense majorité des Étasuniens n'a sans doute jamais entendu parler de ce plat brésilien.
RépondreSupprimerDu coup, j'ai fait une recherche sur la biographie de ce monsieur. Et, ô surprise, j'ai découvert qu'il avait été (est encore ?) le propriétaire, avec 3 partenaires, d'un ranch dédié à la protection de la forêt amazonienne !
Au vu de sa notice biographique, le personnage apparaît relativement complexe et sans doute un peu provocateur. Il a, à tout le moins, des idées originales, notamment sur l'Empire romain... et sur Obama, qu'il voit comme une source de tension supplémentaire avec le monde arabe, pour "être un apostat".
Puisque vous attendez avec impatience ses clichés sur l'Iran, cher MMC, vous ne serez pas déçu d'apprendre qu'il en cultive pas mal sur l'Islam en général :)
Est-ce que ce monsieur a entendu parler de la torta capixaba ?
RépondreSupprimerLaissez-moi deviner, il vend aussi du café brésilien et des ticket pour le carnaval de Rio dans son ranch ?
Comme c'est curieux, je ne suis pas surpris d'apprendre qu'il cultive les préjugés comme on cultive le maïs dans la corn belt.