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20 avril 2014

La ponctualité, une qualité très brésilienne

Je me suis réveillé ce matin avec un texte en train de s'écrire. Le titre en était le titre de ce billet. Un raisonnement faisait et refaisait le tour de mon cerveau encore embrumé. Il y était question des prétendus retards de livraison des stades de la Coupe du monde – de football, je le précise pour les étourdis. Bien entendu, ce qu'on pouvait lire sur le sujet ici et là était faux, archi-faux et clairement le produit d'esprits mal-intentionnés. Aussi calomnieux que la grossière fabrication d'un article prétendument écrit par un journaliste danois qui, après un séjour de deux mois et demi au Brésil, aurait renoncé à couvrir la Copa, convaincu que la police de Fortaleza assassinait les enfants des rues pour nettoyer la ville avant l'arrivée de milliers de touristes étrangers attendus en juin et juillet.

Il s'avère que le journaliste danois qui racontait qu'on mangeait les petits enfants n'était autre qu'un Brésilien, un de ces nombreux activistes qui utilisent les réseaux sociaux pour discréditer le Brésil gouverné par le PT, n'hésitant pas à charger la barque au-delà du raisonnable. Mais comme chacun sait, plus c'est gros, plus ça passe... C'est peut-être la raison pour laquelle mon cerveau s'est mis ce matin à écrire ce billet, pour rétablir certaines vérités, pour rappeler notamment que si les Brésiliens ne sont pas aussi ponctuels que les Singapouriens, ils le sont tout autant que les Français.

J'étais hier invité chez Anderson dont on fêtait l'anniversaire. L'unique Français invité, en dehors de moi, est le seul arrivé en retard. Une heure de demie de retard.

Et puisque je parle de Anderson, bassiste et amateur de musiques du monde, je profite de cet article pour faire un peu de publicité à la chanteuse cap-verdienne Mayra Andrade, dont le dernier disque, Lovely Difficult, s'écoute sans difficulté et avec plaisir, Mayra qui au Brésil a, entre autres, collaboré avec Mariana Aydar.

De fil en aiguille, je reviens aussi à vendredi, premier jour du festival de jazz et blues de Manguinhos (à une dizaine de km de Vitoria). Nana Vasconcelos était programmé à 20h30, il a commencé son concert à 20h30. Décidément, les Brésiliens sont ponctuels. En revanche, l'immense majorité du public n'avait rien à faire de la musique offerte par Nana Vasconcelos, lui tournant le dos pour mieux bavarder entre copains, au point de produire plus de bruit que les colonnes d'amplis installés sur la scène. Car si les Brésiliens sont ponctuels, ils ne sont en revanche guère intéressés par la musique. Encore un cliché qu'il fallait battre en brèche. Mais ceci est une autre histoire, sur laquelle il faudra revenir.

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