Si d’aventure l’idée vous traverse l’esprit, traiter d’économie ou de politique vous paraît de la plus grande des futilités. Seul compte le bonheur d’avoir renoué pour un temps avec celui de l’enfance. C’est cette vérité qui a inspiré l’enredo choisi par Mocidade Unida da Glória (MUG) pour se présenter cette année sur la passarela.
Clowns, acrobates, jongleurs, dompteurs se sont donnés au samba. Jusqu’au bout, malgré l’essieu brisé d’un char entravant leur marche vers la victoire. Quand ils ont compris, certains ont pleuré.
Ils ont de nouveau pleuré aujourd’hui quand le jury a confirmé qu’en vertu du réglement, la MUG était reléguée dans le groupe d’accès, la seconde division. Il y aurait tellement d’autres raisons de pleurer au Brésil, qui sont assurément plus sérieuses. N’empêche, ils ont travaillé toute l’année pour faire de leur école l’ensemble le plus cohérent, le plus beau, le plus émouvant.
Honneur donc à Jucutuquara, champion pour la deuxième année consécutive. Et à Andaraí, leur dauphin, qui n’en espérait pas tant. Faute de MUG, Jucutuquara méritait la victoire, nul ne la contestera.

Une journée et une nuit ont passé depuis la fin du défilé. Le Carnaval n’est pas fini. À Rio, São Paulo, Salvador, Olinda, les choses sérieuses commenceront dans quelques jours. Plus près de Vitória, tout près même, à Manguinhos, samedi aura lieu le défilé des blocos le long de la plage.
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Enredo : trame, thème
Passarela : ici, l’autre nom du sambodrome
Bloco : groupe de danseurs costumés
Merci ...
RépondreSupprimerde donner de la couleur ! Malgré tes commentaires le carnaval au Brésil me donne toujours la chair de poule.
ennorab