« Flâner » serait tellement plus évocateur s’il s’écrivait « flãner », qui lui donnerait une sensation de balancement incertain entre deux rues, entre ombre et lumière, entre deux options. Hélas le français n’a pas su importer des langues hispaniques le tilde, comme il a su importer la cédille.
Les enseignes qui manquent d’imagination sont certainement légion. Du moins en apparence. Pensant rebondir sur la remarque de Z., je cite les deux opticiens phares de Vitória, Óticas Paris et Óticas Londres. Lequel des deux a copié l’autre? Si j’en juge par les éclaircissements fournis par E., Londres aurait copié Paris. Car voilà que ce Paris, si banal dans le marketing basique brésilien, aurait donné son nom à ce réseau d’opticiens pour avoir été la ville lumière et que la lumière etcétéra... Je me demande si E. n’a pas un peu trop d’imagination !
Paris. Ah Paris ! Il faut entendre le nom de Paris dans la bouche des classes moyennes brésiliennes imitant ses élites supposées francophiles. Le nom de Paris, qui se prononce normalement « Pariss’ », devient un « Pariche » qui se traîne langoureusement dans la bouche, enflé de tous les clichés de charme et de luxe. De putasserie, aurais-je envie de dire.

intéressante votre revisitation de Paris, vu du Brésil...
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