Malgré la poussée de fièvre de ces derniers jours, Rio attend 3,2 millions de personnes sur ses plages pour le réveillon, dont le clou sera, comme le veut une tradition désormais bien établie, le feu d’artifice le plus long (16 mn), le plus spectaculaire, le plus bruyant, de toute l’année.
En revanche, ce 1er janvier ne sera pas un 1er janvier ordinaire, puisqu’il sera celui de la cérémonie d’investiture de Lula. Une cérémonie qui ne sera pas comparable à celle du premier mandat, qui avait été l’occasion de démonstrations de liesse populaire. Lula s’adressera au Congrès et, à travers celui-ci pourtant si peu représentatif, au peuple brésilien. Le discours, nous le connaissons déjà. Pour ce qui est de l’évaluation que Lula fera de ses premières années, nous aurons droit plusieurs fois à la formule fétiche du président : « Jamais dans l’Histoire de ce pays... ». Jamais dans l’Histoire de ce pays autant de personnes n’ont mangé trois fois par jour, jamais dans l’Histoire de ce pays la Bourse de São Paulo ne s’est aussi bien portée, et ainsi de suite.
Ensuite, trois verbes d’action — accélérer, croître, inclure — structureront le programme des quatre prochaines années. Accélérer le rythme des réformes. Croître plus vigoureusement pour se rapprocher de la Chine, de l’Inde, de la Russie. Inclure dans le système éducatif et l’économie formelle une part plus grande de la population.
Mais, avant cela, nous aurons eu droit aux messages de voeux des politiques. Pour nous, qui vivons à Vitória, ils s’enchâsseront tels des poupées russes. Comme en 2006, Lula nous dira que l’année qui vient sera la meilleure de toute l’Histoire du Brésil. Comme en 2006, Paulo Hartung nous dira que l’année qui vient sera la meilleure de toute l’Histoire de l’Espírito Santo. Comme en 2006, João Coser nous dira que l’année qui vient sera la meilleure de toute l’Histoire de Vitória.
Et, sur la plage de Camburi, où sont attendus quelques dizaines de milliers de personnes et où sera tiré un long, spectaculaire, bruyant feu d’artifice, j’entendrai Pedro et Beatriz, Silvestre et Claudia, Gilmar et Ana Claudia et tous les autres me dire que 2006 a été une année formidable et que 2007 sera plus belle encore.
Que voulez-vous, nous — inclure, inclure ! — autres Brésiliens sommes d’indécrottables optimistes !
Feliz ano novo à tous les lecteurs de ce blog qui, de toute son Histoire, n’ont jamais été aussi nombreux !
Source : Instituto Futura
31 décembre 2006
2 commentaires:
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On trouvera difficilement des Français aussi optimistes...
RépondreSupprimerCe pessimisme des Français me paraît de bien mauvais augure à un moment crucial où la société française ne peut plus se contenter de poursuivre cahin-caha sur la même voie.
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