Ceux qui moquent la vigilance tâtillonne des Français à préserver leur langue des anglicismes, pourront désormais partager la destination de leurs sarcasmes entre la France et le Brésil.
Substitut de la première Chambre de Guarulhos (banlieue de São Paulo), le juge fédéral Mascarenhas de Souza a entériné la proposition du Ministère public tout aussi fédéral, qui veut que soit contrôlé l’usage des mots étrangers à l’occasion des soldes d’été.
En vertu de cette décision, qui s’applique à l’ensemble du territoire brésilien, les termes « off », « sale », « summer » devront être accompagnés de leur équivalent en portugais, sous peine d’une amende fixée à 5.000 reais (environ 1.800 €) par jour d’infraction constatée.
Le jour où l’anglais sera passé de mode, le mandarin ayant pris sa place, les affiches ornées d’idéogrammes courront-elles le même risque ?
13 janvier 2007
1 commentaire:
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Eh bien en bon Réac qui s'assume, je soutiens vigoureusement le principe d'une telle défense d'un patrimoine qui est aussi important que celui des vieilles pierres.
RépondreSupprimerAu moins au Brésil dit-on "cachorro quente" et pas "hot dog", comme on dit d'ailleurs "chien-chaud" au Canada.
Si le Brésil résiste ainsi, il s'apparente davantage au Québec qu'à la France où nous avons capitulé depuis longtemps.
Personnellement, je bannis "email" au profit de "courriel", URL au profit "d'adresse Internet", je parle de la Toile quand je sais que je serai compris et pas "du net", j'écris (pour provoquer) "pipole" et pas people, "Gougueule", gougueuliser.
Et c'est avec "bravitude" que je mènerai encore et toujours ce combat!^^
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Cela dit, il serait souhaitable que le Brésil se batte pour que ses instituts de recherche et ses universités conservent également la mémoire des diverses langues locales qui sont encore parlées sur son immense territoire, en particulier en Amazonie, et parfois plus que par quelques dizaines de personnes. Une langue qui meurt, c'est comme une espèce vivante qui disparait et on ne lutte pas contre un impérialisme en en étant soi-même impérialiste, fût-il linguistique.
De même, les subtiles nuances lexicales et syntaxiques, les accents qui varient du nord au sud et de l'est à l'ouest méritent d'être conservées : elles participent à la richesse culturelle.