Une démoniaque trinité concentre l’activité journalistique brésilienne : le football, la violence, la corruption. Environ 80% des articles de presse et des sujets traités par les journaux télévisés tournent autour de ces trois thèmes.
Je trouve, personnellement, assez lassant de traiter de la corruption. Mais aujourd’hui, malgré tout, peut-être parce qu’il y a du neuf sur le thème, je crois devoir en dire quelques mots.
La nouveauté, c’est que Dilma semble décidée à faire un peu de ménage. Alors qu’elle n’a pris ses fonctions que depuis le début de l’année, elle a déjà renvoyé quatre ministres : Alfredo Nascimento, aux Transports, pour avoir couvert de supposés pots de vin versés par des entrepreneurs du secteur ; Antonio Palocci, le chef de la Maison civile (mix de secrétaire général du gouvernement et de chef de cabinet), pour s’être enrichi personnellement un peu trop vite à la faveur de ses activités de consultant ; Pedro Novais, au Tourisme, pour des irrégularités dans la signature de partenariats ; Wagner Rossi, à l’Agriculture, après une série de suspicions.
Dans la foulée de ces ministres virés avec le ménagement que leur vaut fort justement la hauteur de leurs responsabilités, nombre de leurs collaborateurs sont passés par la case de la prison préventive mais en sont, pour la plus grande joie de leurs familles et de leurs très nombreux amis, sortis au plus vite.
Certains s’inquiètent, notamment au plus haut niveau de l’institution judiciaire : la police fédérale, se demandent-ils, ne ferait-elle pas du zèle ? D’autres, plus politiques, s’interrogent quant aux alliances partisanes qui risquent de se rabougrir comme peau de chagrin.
Mais la présidente a tenu à souligner que « rien ne pouvait ni rien ne devait » être entrepris contre les enquêtes menées par les organes de contrôle. À bon entendeur, salut !
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