Y aurait-il deux Espagne ? Celle où les indignés occupent les lieux publics et manifestent par centaines de milliers, voire par millions, et celle des repus qui n’ont jamais autant voyagé ? C’est, du moins, l’impression que l’on peut avoir en consultant les derniers chiffres publiés par Embratur relatifs aux touristes étrangers au Brésil.
En effet, de tous les pays européens, c’est l’Espagne qui affiche la plus forte croissance (15%) d’entrées au Brésil cette année. Compte tenu des prix pratiqués au Brésil, il est facile d’écarter une recherche de séjours à prix bradés. À croire qu’il s’agit pour une part de candidats à un travail ici... Mais, c’est sans doute aller un peu loin, les travailleurs clandestins n’étant probablement qu’une (infime ?) minorité.
Autre piste : la dette publique espagnole ne représente-t-elle pas que 65% du PIB, soit nettement moins que celle du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou de la France ? D’ailleurs, à la vue de ces chiffres, je me demande bien pourquoi on s’inquiète tant de l’Espagne et que quelque agence de notation a abaissé la note de la dette espagnole. Il est vrai que l’Espagne est dirigée par un socialiste, de la plus molle des espèces certes, mais un socialiste tout de même aux yeux des donneurs de leçon. Ce qui n’est nullement le cas du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou de la France.
Au plan mondial, les Espagnols sont toutefois battus par les Péruviens (+32%), les Argentins (+24%) et les Chiliens (+18%), citoyens privilégiés de pays dont on nous dit qu’ils sont à forte croissance. Mais peut-on accorder quelque crédit à tous ces chiffres ?
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