À Rio, un gouverneur achève son mandat, un autre va commencer le sien, Sérgio Cabral. Au petit matin, le crime organisé a rappelé au nouvel entrant la règle du jeu : « Tu me laisses tranquille et je t’évite le pire ». Coût de l’avertissement à l’heure où je mets en ligne ce billet : dix-huit tués, des dizaines de blessés, des commissariats criblés de balle, des bus incendiés. L’un d’eux, parti de Cachoeiro de Itapemirim dans l’Espírito Santo à destination de São Paulo, s’est fait intercepter ; sept corps en ont été retirés, carbonisés.
Sérgio Cabral poursuivra-t-il la politique d’entente suivie par ses prédécesseurs ou, comme il l’a publiquement déclaré, refusera-t-il de se laisser intimider ? Sa réponse ce soir est celle de la fermeté, il accepterait de faire appel aux renforts fédéraux comme l’a fait dans le passé son collègue de Vitória, Paulo Hartung.
De plus, lors d’une réunion récente des quatre gouverneurs de la région Sudeste, Sérgio Cabral s’est engagé à collaborer, non seulement en échangeant des informations, mais aussi sur le plan opérationnel.
C’est sans doute à cette menace qu’ont voulu répondre, sans tarder, le Comando Vermelho et ses factions rivales, pour une fois unis dans l’intérêt supérieur du crime organisé.
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