Il m’arrive de pratiquer la sieste brésilienne, après avoir déjeuné. Je m’allonge sur le sofa. De la piscine en contre-bas me viennent les cris des enfants jouant dans le petit bassin, du chantier voisin les stridulations des cigales électriques, de la radio une chanson brésilienne un peu mièvre:
“Eu sonho,Je me réveille en sursaut. La réminiscence d’un lointain souvenir joue le rôle de l’assiette dalienne. La sensation est délicieuse, la frustration est grande. Si grande que je m’efforce de localiser le souvenir remonté à la surface.
Eu vivo
Eu...”
Le doute, aujourd’hui, n’est pas permis. Est-ce la même proximité de la mer, le même air chaud et humide, les mêmes murs blancs, tout semble fait pour me ramener à La Fosca, lieu-dit de Catalogne.
Je m’allongeais après déjeuner, écoutant le pop rock en sourdine d’un disque des Beatles, faisant passer derrière mes yeux les images des filles aperçues le matin à la plage. C’était dans les années soixante. C’était il y a une seconde.
Mais j'adore ce genre de billet, vous devriez en faire plus souvent.
RépondreSupprimerMerci Patrick. Je vais essayer de suivre votre conseil.
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