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01 février 2012

Rafale : après le B, le I du BRIC

Les peuples ont la mémoire courte, dit-on. Non seulement les peuples, mais aussi les politiques et les journalistes, suis-je tenté d'ajouter. On nous apprend que Dassault aurait enfin réussi à exporter son Rafale. À vrai dire, Dassault est entré en négociation exclusive avec le gouvernement indien pour vendre 126 de ses appareils. Rien ne garantit donc que Dassault ait vraiment réussi à atteindre ce qui, dans son plan stratégique, constitue sans doute son plus important objectif. Mais un petit coup de main au copain Sarkozy, à quelques mois d'une élection qui s'annonce difficile, justifie bien l'optimisme de façade de M. Dassault. En revanche, ce qui étonne, c'est que l'information soit relayée à qui mieux mieux par tous les vecteurs de la presse française. Mais celle-ci a souvent démontré qu'elle est toujours prompte à lancer des cocoricos.

Faut-il rappeler le précédent brésilien ? Faut-il rappeler que c'était, à les croire, dans la poche ? À ce propos, rien n'a été encore décidé, côté brésilien. Et, quitte à jouer les mauvais patriotes ou les rabat-cocorico, je me réjouis que l'investissement prévu ait été reporté sine die, au profit d'investissements certainement plus urgents. Je ne me suis jamais réjoui des succès à l'exportation des fabricants de mort français.

3 commentaires:

  1. Quand je pense que mes impôts ont servi à finances Dassaut, je fais des cauchemars chaque nuit !

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  2. Je serais heureux pour le salarié de chez Dassault et pour le contribuable qui rentrerait un peu dans ses frais, mais je doute.
    Entrer en négociation exclusive n'a jamais signifié que le contrat était signé. Cela veut dire que pendant un temps donné, on ne parle qu'à un interlocuteur.
    Pour le B de BRIC, j'ai cru comprendre que Dilma penchait pour l'option américaine, moins chère et en plus susceptible de normaliser les relations un peu tendues avec les USA, en concédant finalement sur un point peu important.
    Surtout que la France pèse de moins en moins pour le Brésil.

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  3. Peu de commentaires au Brésil, sinon pour faire remarquer que la valeur unitaire du Rafale est d'environ 200 millions de dollars pour les Brésiliens quand elle est de seulement 90 pour les Indiens.

    À cela, quelques commentateurs (des lecteurs des journaux en ligne) ironisent en faisant remarquer que c'est l'avidité des négociateurs brésiliens (les rétro-commissions) qui expliquent la différence. C'est très exagéré, mais cela en dit long sur la confiance que ces négociateurs inspirent à leurs concitoyens !

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