En novembre dernier, Chevron avait fait à ses dépens la une des journaux brésiliens. Puis la presse étrangère avait cru devoir
célébrer la condamnation de l'entreprise nord-américaine à payer
une amende de 50 millions de reais (environ 21 millions d'euros).
L'exécution de cette décision n'a pas encore été mise en œuvre
qu'une nouvelle fuite de pétrole renvoie Chevron en une. Il n'est
pour l'instant pas question d'une nouvelle amende, mais du dépôt
d'une plainte au pénal. Et comme la majorité des responsables
concernés sont des gringos, un procureur a décidé d'interdire à
17 cadres de l'entreprise de quitter le territoire brésilien.
Cela
sera sans doute le quart d'heure de gloire peu ragoûtant de ces 17
« criminels » potentiels. Cependant, après délibération
entre ma conscience et mon inconscient, il ne saurait être question
que je livre en pâture les noms de ces lampistes, contrairement à
ce qu'a fait, par exemple, la Folha
de São Paulo.
En revanche, je ne crois pas inutile de préciser que l'actuel CEO de
Chevron se nomme John S. Watson, qu'une certaine Condoleeza Rice a
fait partie du conseil d'administration (avant de servir George W.
Bush) et que l'un des principaux actionnaires de la multinationale
est la compagnie d'assurance française AXA.
Le Monde a signalé cette affaire. Et son analyse était que Chevron risquait très gros dans cette affaire, si ses permis d’exploitation étaient retirés.
RépondreSupprimerA suivre
Il me semble que plutôt qu'une expulsion, une astreinte à résidence à fin d'enquête aurait été souhaitable...
Est-ce que Le Monde a indiqué que les 17 cadres avaient été expulsés ? L'article n'est plus en accès libre.
RépondreSupprimerEn fait, comme signalé dans mon billet, ces cadres n'ont pas le droit de quitter le territoire brésilien.