Les chiffres ont
tardé à être publiés. C'est souvent le cas lorsqu'ils sont
mauvais. Donc, le PIB du Brésil aurait crû de 0,2% au premier
trimestre de 2012 par rapport au trimestre précédent et de 0,8% par
rapport au premier trimestre de 2011. Pour le gouvernement brésilien
qui, il y a peu encore, prétendait devoir échapper à la crise
mondiale, ce n'est pas une bonne nouvelle et un
obstacle de plus à l'objectif de réduction de la misère, objectif
présenté comme majeur par Dame Dilma. C'est qu'un taux de
croissance aussi faible a pour corollaire une légère diminution de
la richesse per capita.
Une fois de plus,
comme pour toutes les statistiques économiques, au Brésil mais
aussi ailleurs, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes. La
méthodologie et le poids de l'économie informelle étant ce qu'ils
sont, tous ces nombres n'ont qu'une valeur relative, à savoir que
toutes choses étant égales par ailleurs, la richesse produite par
le Brésil n'aurait augmenté que de 0,2%.
Quoiqu'il en soit,
ce taux de 0,2% est en ligne avec le recul de la production
industrielle observée depuis plusieurs mois. Et il s'explique aussi
par une diminution des exportations, notamment de minerais, vers la
Chine, dont la croissance ralentit, elle aussi. En revanche, la
consommation augmente, grâce à des mesures de relance (réduction
de certains impôts) et à la baisse tendancielle des taux d'intérêt,
favorisant le crédit à la consommation.
La déconfiture européenne (limite récession) plus les incertitudes sur la zone euro tirent le monde entier vers le bas: la Chine nous vendant moins, elle a moins besoin de matières premières et le Brésil en souffre.
RépondreSupprimerCe chiffre de 0,2% n'est que provisoire. L'IBGE a l'habitude de réviser la première estimation, le plus souvent à la baisse.
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