Il fait chaud. Quoi
de plus normal au Brésil en été ? Rien à mon humble avis,
mais les journaux locaux nous disent qu'il fait anormalement chaud et
que cela explique les pannes géantes d'électricité comme la
surcharge minuscule des climatisations en entreprise qui oblige à
fermer des agences bancaires ou des sites industriels.
Ailleurs on nous
dit aussi qu'il fait chaud à Sochi. Ce n'est, semble-t-il, une
surprise que pour ceux qui se refusaient d'ouvrir les yeux. Claquer
15 milliards d'euros ou même plus modestement de dollars pour
organiser des Jeux à la con, c'est bien un symptôme de notre monde
actuel. On voit toujours plus grand, comme s'il n'y avait pas de
limite. Et il est vrai qu'il n'y a pas de limite à la folie humaine.
Qu'a-t-on besoin, en effet, d'investir autant dans des
infrastructures qui n'auront pas ou peu d'utilité dans le futur,
alors qu'il suffirait d'organiser des jeux (en minuscule) sympas à la faveur d'installations existantes pour faire plaisir aux amateurs, dont je
ne suis pas, il me faut le reconnaître.
Cette même folie
des grandeurs affecte déjà le Brésil qui va bientôt accueillir la
Coupe du monde de football et Rio qui accueillera en 2016 les Jeux
(en majuscule, hélas) olympiques. D'ores et déjà les gouvernements
russes et brésiliens font match nul quant à la sécurité :
chaque pays mobilise(ra) 100.000 policiers et soldats !
Chaleurs aussi
pour les organisateurs de la Copa.
À quelques
semaines du début des tournoi et spectacle planétaires, tous les
stades sont loin d'être prêts. C'est Curitiba qui semble tenir le
pompon puisque certains envisagent un plan B, ce que dément Blatter
qui garde son sang froid aujourd'hui dans une interview réalisée
par mail, une spécialité, soit dit en passant, de la Folha de
São Paulo. En tout cas, notre brave Suisse y manie la langue de
bois à merveille et cet exercice de haut style confirme si besoin
était qu'il sera difficile à écarter lors de la prochaine élection
interne à la FIFA.
Que Curitiba soit
en retard est une surprise pour moi, tant on m'a souvent vanté la
capitale du Paraná comme un modèle pour le Brésil entier. Mais je
lis aujourd'hui que la gare routière n'y dispose pas même de
toilettes ni de snack-bars (lanchonetes) ! Il va falloir
que j'exige des explications de ceux qui m'auraient menti.
Chaleurs
bancaires
Tout
ça arrange bien une fois de plus le monde de la finance. On nous
apprend aujourd'hui qu'une des principales banques brésiliennes,
Banco do Brasil, a enregistré des profits records en 2013, à
hauteur de 15,8 milliards de reais, soit environ 5 milliards d'euros.
Un jour sans doute, les concentrations de richesse, dont les
résultats de certaines banques sont des symptômes, finiront bien
par déclencher d'autres chaleurs, celles de citoyens réduits à la
nécessité de l'émeute. Ou bien ces citoyens finiront-ils par
capituler sans conditions comme leurs représentants politiques, à
l'image d'un Hollande plus fringant en Amérique qu'à la maison ?
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