Si partout dans le monde on se moque gentiment du 21 décembre,
dernier jour d'un cycle du calendrier maya, l'ambiance est bien
différente dans l'agglomération de Vitória, capitale, comme chacun
sait, de l'Espírito Santo, au Brésil.
C'est que depuis quelques jours les signes d'une catastrophe de
grande ampleur se multiplient. Des opérateurs de réseaux haut
débit, de télévision et de téléphone ont, selon les quartiers,
soit cessé de fournir leurs services, soit altéré bien étrangement
leurs menus. Ainsi, reçois-je désormais HiSpan TV en
lieu et place de TV5 Monde. Étonné d'assister à une novela
iranienne, j'ai fini par découvrir que cette chaîne en langue
espagnole était diffusée depuis Téhéran, ce qui laisse penser que
de drôles de règlements de compte ont actuellement cours dans un
au-delà médiatique qui échappe à notre regard de pauvre pécheur.
Après le pouvoir de la parole, c'est le pouvoir de l'argent qui
subit aussi les conséquences de ces perturbations. Il est devenu
impossible pour les gringos désireux de retirer de l'argent dans les
distributeurs de billets capixabas de mener à bien leurs opérations,
sans doute obscures, de change. En effet, les liaisons avec les banques
ultramarines ne fonctionnent plus depuis vendredi dernier.
Que dire des colis qui arrivent incomplets et des journaux auxquels
nous sommes abonnés qui disparaissent en chemin ?
Je n'ose imaginer ce qui va se produire demain. Et, moins encore, ce
qui nous attend le jour J. Malgré tout, restant indéfectiblement
optimiste, je veux croire que le 22 commencera un nouveau cycle du
calendrier maya et qu'à partir de là la qualité des services
offerts en Espírito Santo s'améliorera sensiblement, au point que
nos téléphones fonctionneront 24 heures sur 24, que nos accès à
Internet ne subiront plus de coupures, que non seulement la télévision
viendra à fonctionner de nouveau mais qu'elle nous proposera pour la
première fois des programmes décents, que les matches de football
seront remplacés par des dégustations de fromage et de vin, que
l'on ne tuera plus pour un oui ou pour un non. Et que les politiciens
brésiliens, ainsi que les autres, travailleront exclusivement pour
le bien commun. Amen !
Quel constat ! On ne peut pas dire que la concurrence à du bon et que le consommateur (payeur) soit roi chez toi... Je te souhaite de retrouver un peu "normalité" pour passer la fin du monde... heu... pardon... la fin de l'année 2012 dans le calme et la sérénité. ;-)
RépondreSupprimerJ´espère que tout cela se produira aussi à São Paulo. Que la fin du monde (le 21 donc lol) nous apporte de bonnes choses !
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